Soupçons d’emploi fictif : un an de prison avec sursis requis contre le maire de Bagnolet

Tony Di Martino était jugé ce vendredi pour détournement de fonds publics, de même qu’un ex-directeur général des services et qu’une ancienne chargée de mission. Leurs avocats respectifs ont tous plaidé la relaxe. Le jugement sera connu le 28 octobre.

Bagnolet, juin 2020. Le maire Tony Di Martino (PS) était jugé ce vendredi par le tribunal de Bobigny dans une affaire d'emploi fictif présumé. LP/Hélène Haus
Bagnolet, juin 2020. Le maire Tony Di Martino (PS) était jugé ce vendredi par le tribunal de Bobigny dans une affaire d'emploi fictif présumé. LP/Hélène Haus

    Le recrutement d’une chargée de mission au service urbanisme de la mairie de Bagnolet avait-il pour but d’« acheter la paix sociale » ? Ou s’agissait-il simplement de « rendre service » à une habitante, ancienne animatrice socioculturelle de la ville de Seine-Saint-Denis ? Ce vendredi, des premières heures de l’après-midi à la nuit tombée, le tribunal de Bobigny a tenté de cerner les motivations d’une décision qui a valu à Tony Di Martino, le maire (PS) de Bagnolet, d’être jugé pour détournement de fonds publics.

    Deux autres prévenus se sont relayés à la barre. Mère de quatre enfants, la seule femme à comparaître à l’audience est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif et d’avoir ainsi perçu indûment plus de 60 000 euros de salaires. L’ancien directeur général des services (DGS) de Bagnolet, désormais en poste à Marseille (Bouches-du-Rhône), a été décrit par le président comme le « personnage principal » de ce dossier. Il n’était pourtant plus en poste lorsque ce recrutement, qu’il avait supervisé, a été entériné.