Manque de places, d’aménagement et d’accompagnement : la Cour des comptes épingle l’inclusion des élèves handicapés

Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes passe au crible la prise en charge des 436 000 élèves porteurs d’un handicap dans les écoles et les structures médico-sociales. Conclusion : depuis 2005, des moyens ont certes été mis, mais il y a encore beaucoup de travail.

La présence des accompagnants des élèves en situation de handicap est déterminante pour les aider à véritablement profiter de leur scolarité. (Illustration) Getty Images/RainStar
La présence des accompagnants des élèves en situation de handicap est déterminante pour les aider à véritablement profiter de leur scolarité. (Illustration) Getty Images/RainStar

    Marcelino va devoir prendre son mal en patience. Cet élève de 7 ans, porteur de troubles autistiques, est scolarisé dans une école primaire de Seine-et-Marne. Dans sa classe de double niveau, les CE1 comme lui cohabitent avec des CE2. Mais cette année, alors que sa pathologie nécessiterait la présence régulière d’une AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap, ou un mi-temps en institut médico-éducatif (IME), il n’aura droit que quelques heures par semaine à une aide. « Quand elle n’est pas là, il ne fait rien ou juste du coloriage. La maîtresse ne peut pas s’occuper de lui et de nous en même temps », nous décrit une camarade, « triste » pour lui.

    Un constat que l’on retrouve à l’échelle nationale, selon le dernier rapport de la Cour des comptes sur l’inclusion scolaire, publié ce lundi et que nous avons pu consulter en avant-première. Ces 160 pages passent au crible les politiques en la matière depuis la loi de 2005, qui a rendu possible l’intégration à l’école des enfants porteurs d’un handicap.