«Body shaming» : une ex-playmate condamnée pour s'être moquée du corps d'une femme

Dani Mathers va devoir réaliser 30 heures de travail d'utilité publique. 

Dani Mathers à Los Angeles le 24 mai 2017
Dani Mathers à Los Angeles le 24 mai 2017 AFP/Mark RALSTON

    Une ancienne mannequin du magazine « Playboy » a été condamnée à 30 heures de travail d'intérêt général, rapportent plusieurs médias américains. Sa faute? S'être moquée du corps d'une femme sur Snapchat, une pratique appelée «body shaming». Elle était accusée de violation de la vie privée.

    En 2016 à Los Angeles, Dani Mathers, 30 ans, a secrètement photographié une femme nue de 71 ans alors que cette dernière se préparait dans les vestiaires d'une salle de sport. Elle en avait ensuite fait une publication Snapchat montant la photo de cette sexagénaire, suivi d'une photo d'elle-même, la main sur la bouche, visiblement moqueuse. La légende : «Si vous ne pouvez pas effacer cette image de votre esprit, moi non plus», accompagnait la publication.

    Le body shaming «n'est plus toléré»

    Critiquée pour «body shaming» (le fait de se moquer du physique) sur les réseaux sociaux, Dani Mathers s'est excusée à plusieurs reprises. Selon elle, la photo était destinée à un envoi privé. «Je sais que le body-shaming est mal, je ne suis pas ce genre de personne», avait-elle déclaré. Mais la police de Los Angeles a reçu une plainte pour distribution illégale d'image et a lancé une enquête.

    Le procureur de Los Angeles a assuré «le message est clair aujourd'hui : le body shaming n'est pas toléré à Los Angeles». «Les conséquences du body shaming peuvent être dévastrices, pas seulement pour les filles et les mères mais aussi pour les fils et pères, les personnes LGBT, pour les enfants transgenres, qui luttent avec leur identité, et pour les gens qui sont handicapées, a-t-il ajouté.

    Comme l'explique CNN, la justice californienne espère faire du cas de Dani Mathers un exemple. Les législateurs de Californie sont entrain de voter une loi qui punirait plus sévèrement ceux qui prennent et publient des photos et vidéos sans l'accord des protagonistes.