« Un jour, on m’a lancé une théière » : face aux agressions, un plan pour protéger les soignants libéraux

Difficulté à obtenir un rendez-vous, refus de prescription… Tout peut être prétexte au déchaînement d’agressivité contre les médecins, dentistes, kinés, infirmiers… En Île-de-France, un plan régional de lutte contre ces violences, unique en France, vient d’être lancé.

En France, sur l’année 2022, l’Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 737 incidents sur les praticiens exerçant en ville. Stéphane Oiry pour Le Parisien
En France, sur l’année 2022, l’Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 737 incidents sur les praticiens exerçant en ville. Stéphane Oiry pour Le Parisien 

    « Un jour, chez un patient, on m’a lancé un gros pot de confiture », se souvient Amélie (le prénom a été changé), infirmière en Essonne. « Moi, c’était une théière. J’ai réussi à l’éviter, et heureusement il n’y avait pas d’eau bouillante à l’intérieur », raconte Farida (le prénom a été changé), une consœur.

    Ce type d’agressions surgit aujourd’hui de plus en plus dans le quotidien des personnels de santé libéraux — médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, infirmiers, kinésithérapeutes, podologues, orthophonistes… Selon le rapport sur la sécurité des professionnels de santé remis le 8 juin 2023 au ministère de la Santé, depuis plusieurs années, et encore plus depuis la crise sanitaire, « ils sont exposés à des actes de violence, d’agressions physiques et verbales de la part de patients mais aussi de leurs proches ou d’autres personnes en contact avec le milieu de la santé ».