Des portiques électroniques au Royaume-Uni

Londres (Royaume-Uni) DE NOTRE CORRESPONDANT

Des portiques électroniques au Royaume-Uni

    Depuis une loi de 2006, chaque directeur de collège ou de lycée du Royaume-Uni a le droit de demander à fouiller certains de ses élèves, s'ils sont suspectés de porter une arme. Pour cela, il peut soit faire appel à la police, soit demander à son personnel (professeurs, surveillants) de le faire.

    Cette mesure avait pour but de lutter contre les violences qui sévissaient à l'époque dans les établissements scolaires. Les résultats ont été plus que mitigés, ce qui a poussé Jacqui Smith, la ministre de l'Intérieur, à prendre des initiatives encore plus radicales face à la montée des agressions à l'arme blanche autour des lycées.

    « Cela va dissuader certains de venir en cours armés »

    Il y a un an et demi, elle a insisté pour que les fouilles soient plus fréquentes et plus efficaces, notamment dans les zones à risques, et elle a surtout donné son feu vert pour que les directeurs qui le souhaitent puissent installer à l'entrée des bâtiments des détecteurs de métaux, comme ceux que l'on trouve dans les aéroports. Une centaine de lycées et collèges de la capitale ont déjà choisi de suivre cette voie. Il y a un mois, par exemple, le comté de Waltham Forest (nord-est de Londres) a équipé 22 de ses institutions les plus difficiles de plusieurs détecteurs de métaux d'une valeur de 5 500 â?¬ pièce. Au collège Lammas de Leyton, on en trouve trois. « Je trouve que c'est une bonne solution, car cela va dissuader certains de venir en cours armés, comme ils le faisaient dans le passé. On se sent nettement plus en sécurité », confie Lamia, âgée de 14 ans.

    La même initiative a été prise dans des quartiers défavorisés de Liverpool, Birmingham, Nottingham et Manchester.