Notre-Dame-des-Landes : 13 squats évacués dont 6 détruits selon les autorités

La situation restait tendue lundi soir avec les zadistes alors que l’opération doit durer plusieurs jours. «Plus ça va aller, plus ça va être compliqué», a prévenu la préfète de Loire-Atlantique.

 Une occupante de la Zad lundi soir après le premier jour d’évacuation.
Une occupante de la Zad lundi soir après le premier jour d’évacuation. AFP PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

    L'opération d'évacuation des zadistes de Notre-Dame-des-Landes a débuté ce lundi matin à l'aube. Interrompue à 18h ce mardi, elle doit reprendre mardi dès 6h du matin.

    • 2 500 gendarmes mobilisés face aux 250 zadistes occupant la zone.
    • Objectif : démanteler une quarantaine de squats sur 97. 13 squats l’ont été ou sur le point de l’être. L’opération doit durer plusieurs jours.
    • Un gendarme blessé à l’œil a passé quelques heures à l’hôpital.
    • Dix personnes ont été expulsées.
    • L’évacuation de la ferme des 100 Noms, qui accueillait des projets agricoles, suscite notamment la colère des opposants historiques.
    • A gauche, on critique une intervention disproportionnée et dénuée de dialogue. Dans la majorité, on invoque le respect de l’Etat de droit.

    L'assaut des gendarmes au petit matin

    » Revivez l'évacuation minute par minute

    20h30. Fin de ce direct. Alors que les rassemblements en soutien aux zadistes s'achèvent dans plusieurs villes de France, les forces de l'ordre doivent relancer les évacuations dès 6h demain matin.

    Quelques chiffres fournis par la police : 1 200 manifestants à Nantes, plusieurs centaines à Paris, 200 à Rennes, une centaine à Lyon, une cinquantaine à Nancy et une vingtaine à Marseille.

    19h10. Le calme à Nantes. Les autorités craignaient des débordements, il n'en est rien pour le moment dans la cité ligérienne. « On a gagné contre les avions, on gagnera contre les expulsions », scandent notamment les manifestants.

    18h50. Premier jour d'interventions terminé. Selon la préfète, les expulsions « se sont interrompues à 18h00 car il faut faire appel à des huissiers et à des déménageurs ». Ils étaient neuf sur place ce lundi. « Un dispositif policier va rester pendant la nuit », a-t-elle ajouté.

    Elles reprendront mardi à 6h00, selon le Directeur général de la Gendarmerie nationale. « Plus ça va aller, plus ça va être compliquée. On a fait le plus simple », a repris Nicole Klein.

    18h45. Le rassemblement à Belleville (XIXe arrondissement de Paris).

    18h00. Des rassemblement en soutien aux zadistes sont prévues en ce début de soirée dans plusieurs villes françaises. A Rennes, Saint-Brieuc, Chambéry, Paris ou encore Angers.

    800 personnes sont par ailleurs attendues à Nantes par les auutorités, selon Presse Océan.

    Plus d'informations ici.

    17h35. Nouveaux heurts au niveau des « 100 noms ». Selon le journaliste du Monde, les affrontements ont repris sur cette zone emblématique, évacués par les gendarmes en début d'après-midi.

    La préfète de Loire-Atlantique a répété lors de la conférence de presse « n'avoir reçu aucun projet agricole individuel », raison pour laquelle elle a ordonné l'évacuation.

    17h14. Nicole Klein incite les occupants à « se hâter à déposer un dossier individuel de régularisation », condition pour rester sur place. « Nous ne laisserons pas se recréer une zone de non-droit », répète-t-elle.

    17h13. « Les solutions d'hébergement ont toutes été refusées ».

    17h12. « Treize squats précaires ont été évacués, dont six démolis ».

    17h08. Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique, défend une opération « menée avec discernement et dans le plus strict respect du droit » face à « des individus qui ne cessent de violer la loi ou de s'y soustraire ».

    16h50. Le bilan chiffré du côté des forces de l'ordre.

    - 13 squats traités. Trois sont entièrement déconstruits. Sept sont vides mais en cours de démolition. Et trois sont en cours d'expulsion mais font encore face à « des poches de résistance ».

    - 10 personnes expulsées au total. Sept autres ont été interpellés : une personne pour violence sur agent de la force publique après avoir jeté un cocktail molotov, et six dans un même véhicule pour détention de stupéfiants et explosifs (pétards).

    - Le gendarme blessé souffre d'un décollement de la rétine. Il a quitté l'hôpital en début d'après-midi.

    16h36. Le « plan de résistance » des zadistes. Un communiqué a été envoyé par les habitants de la Zad aux journalistes et aux soutiens. Extraits : « Les lieux de vie tombent les uns après les autres. Lama faché, les planchettes, les 100 noms, Youpi Youpi... A nombreu.ses.x, nous pouvons cependant tenter de mettre en échec la suite de leurs manœuvres avant la tombée de la nuit et d'interrompre cette triste liste ».

    Trois rendez-vous sont prévus en cette fin de journée : à 17h en face des Fosses noires, l'un des premiers lieux évacués; à 18h pour une manifestation devant la préfecture de Nantes; et à 21h à la Wardine, un autre espace de la Zad.

    Les zadistes annoncent 6 blessés dans leurs rangs.

    16h18. La colère de Greenpeace France. L'ONG s'offusque de « la dérive répressive de l'Etat » dans un communiqué. « Expulser et menacer de destruction un lieu de vie comme les 100 noms, où bergerie, potagers et autres projets agricoles fleurissent, illustre par exemple l'absurdité de l'action du gouvernement sur place et l'incohérence de son discours », déclare son directeur Jean-François Julliard.

    Il s'inquiète aussi de« l'opération de communication déployée par le gouvernement pour tenter de légitimer cette intervention et d'en contrôler son traitement médiatique ». Cet après-midi, le photographe du Parisien n'a pas pu accéder aux dernières opérations, notamment à la Chèvrerie. FranceInfo a récolté les témoignages de nombreux journalistes, écartés par les forces de l'ordre.

    Capture d'écran d'un communiqué de presse du ministère de l'Intérieur./Twitter maldon @MiAldon
    Capture d'écran d'un communiqué de presse du ministère de l'Intérieur./Twitter maldon @MiAldon AFP PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

    16h10. Une cinquantaine d'occupants à « La Chèvrerie ». Selon le reporter de Sud-Ouest, l'assaut n'a toujours pas été donné à « La Chèvrerie ». Les gendarmes mobiles feraient face à une cinquantaine de zadistes à la Chèvrerie.

    15h55. Le bilan aux « 100 noms ». Huit personnes, cinq hommes et trois femmes, qui vivaient sur place depuis 2013 et menaient des projets qu'ils n'avaient pas déclaré à la Mutualité sociale agricole (MSA), ont été expulsés.

    « Le projet agricole (des 100-noms) n'est pas complètement évident. Mais c'est surtout la proximité de la route (D281, NDLR) qui justifie ce démantèlement », a expliqué la préfète par téléphone.

    Guillaume, qui vit sur place, oscille entre émotion et colère : « Ils disent défendre l'état de droit mais on n'a même pas vu l'ordonnance d'expulsion de l'huissier ». « On s'est déclarés il y a cinq ans, on est identifiés, on a une boîte aux lettres, le facteur passe, on avait un troupeau qui grossissait, on avait juste besoin de temps pour développer l'infrastructure ». Le jeune homme compte « venir pour reconstruire ».

    15h40. Le site de « La Chèvrerie » désormais dans le viseur. Selon des sources concordantes, « La Chèvrerie » est sur le point d'être démantelé. Comme aux « 100 noms », les grenades lacrymogènes répondent aux jets de boue et de cailloux d'occupants regroupés sur le toit.

    15h35. Le double langage de l'Etat. Le conseiller EELV de Paris Jérôme Gleizes dénonce le traitement réservé aux « 100 noms ». « Ce lieu était une véritable expérience alternative non liée aux actions de blocage de la route départementale », souffle une occupante, se faisant appeler comme tous les zadistes « Camille ».

    L'opération de grande ampleur lancée lundi matin prévoit d'expulser toute personne n'ayant pas régularisé sa situation en déclarant de nouveaux projets agricoles individuels.

    15h28. « Mettre les bêtes à l'abri ». Les premiers expulsés des « 100 noms » circulent dans la Zad en tenant leurs ânes en longe. «On va d'abord mettre les bêtes à l'abri. On verra après pour nous », souffle une occupante.

    15h20. 13 squats ont désormais été démantelés, selon BFMTV.

    15h00. Les regrets de Benoît Hamon. « L'Etat aurait pu accompagner cette solution pacifique et utile à l'intérêt général. Hélas, seule la force a parlé », a notamment déclaré l'ancien candidat socialiste à la présidentielle.

    14h45. « Risque d'embrasement ». Dominique Fresneau, opposant historique à l'aéroport, s'inquiète auprès de la presse locale après l'évacuation de la ferme des 100 Noms. «C'est inacceptable et cela risque d'embraser toute la zone », lâche-t-il. On est loin des évacuations ciblées, estime-t-il, soulignant que les 100 Noms était un projet agricole. «Si la préfète continue demain, on est obligé de mobiliser, ce sera une opération César numéro 2 », menace-t-il. L'opération César est la tentative d'évacuation qui avait eu lieu à l'automne 2012 et qui s'était soldé par un échec.

    14h40. Le message de soutien de Sud Rail aux zadistes. Dans un communiqué intitulé « Stop à la répression », le syndicat de cheminots appelle « à participer massivement aux initiatives de soutien et de défense des habitants de NDDL partout sur le territoire ». Il appelle également « les cheminots à s'inscrire dans la convergence des luttes ».

    14h30. Colère après l'évacuation de la ferme des 100 Noms. Un projet agricole y a été développé depuis plusieurs années par des zadistes. Mais la préfecture assure que la demande de convention d'occupation individuelle n'a pas été faite. D'où l'expulsion qui a été faite. L'association de l'Acipa se dit « très en colère ».

    13h45. Les gendarmes ont délogé les zadistes refugiés sur un toit.

    Capture You tube
    Capture You tube AFP PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

    12h 20. Les zadistes cherchent un camion pour transporter des boucs. « Deux personnes sont bloquées sur place avec quatre boucs. On a des solutions pour les héberger mais pas pour les déplacer. Besoin d'un grand véhicule », lance la page Zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes.

    Flash Info #NDDL : 9 avril 2018 à 12h12min NOE BERNARD : 2 personnes sont bloquées sur place avec 4 boucs. on a des...

    Gepostet von Zone à Défendre de Notre Dame des Landes am Montag, 9. April 2018

    12h15. Tensions au lieu-dit les Cent noms. Des zadistes se sont rassemblés autour d'une maison collective. Les forces de l'ordre demandent aux personnes de l'évacuer.

    12h10. L'ancienne mairie de Castaner occupée. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les soutiens aux zadistes mènent une action à Forcalquier. Le patron de La République en marche (LREM) Christophe Castaner en a été le maire pendant six ans, jusqu'en 2017. Le comité ZAD 04 a manifesté devant la mairie et l'a occupée. Une banderole « Flics hors de la ZAD » a été déployée.

    12 heures. Des zadistes perchés sur un toit. Pour empêcher la destruction d'un hangar, une petite vingtaine de zadistes se sont refugiés sur le toit d'un hangar.

    11h45. Nouveau point presse de la préfète des Pays-de-la-Loire. Nicole Klein qui vient de partir de Notre-Dame-des-Landes fera un nouveau point presse à 17 heures à la préfecture à Nantes.

    11h20. Notre vidéo.

    Évacuation de Notre-Dame-des-Landes : 2 500 gendarmes pour 250 zadistes

    11h15. Le gendarme blessé est sorti de l'hôpital. Le gendarme a été légèrement blessé à l'œil. Son casque l'a protégé d'une fusée de détresse tirée directement sur lui.

    11h10. Encore une 70 à 80 squatteurs résistent. Selon la gendarmerie une poche de résistance est encore active.

    11h07. Un point méthode. La préfète explique que « le premier critère dans les expulsions, c'est la route, pour la rendre à la circulation. Il s'agit de cabanes et de squats. Quand les squats sont vides, ils sont démolis, c'est comme ça qu'on opère ».

    11h05. « On a été plus vite qu'on ne le pensait », explique la préfète. Nicole Klein, préfète de la région Pays-de-la-Loire, assure que « 7 squats ont été démantelés, 3 sont en train de l'être ». L'objectif est de démanteler « une quarantaine de squats » sur les 97.

    « Un seul squat était occupé par six personnes, tous les autres étaient libres », précise-t-elle lors d'une conférence de presse. Ils ont été expulsés. « Il y a eu une interpellation d'un zadiste qui a envoyé un cocktail molotov, il est en garde à vue », annonce encore la préfète confirmant également qu'un gendarme a été blessé. Mais dans l'ensemble, selon elle, « les choses se sont passées dans le calme ». « On a atteint une bonne part de l'objectif, on a été plus vite qu'on ne le pensait », se félicite-t-elle ajoutant que les opérations vont se poursuivre cet après-midi et demain. « Les gendarmes n'ont pas tout à fait fini ».

    10h55. Les zadistes en « colère ». Pendant leur point presse, les zadistes ont fait part de leur « indignation » et affirment qu'ils « reconstruiront ». « Le gros travail de concertation avec la préfète nous semblait constructive », lâche dépité Dominique Lebreton, en charge du dialogue avec l'Etat. Il évoque « une grosse déception ».

    10h50. Les tractopelles détruisent les bâtiments.

    10h45. Selon les gendarmes, la situation est stabilisée. La route des Chicanes a été dégagée. Selon France Info, les militaires sont en train de procéder à l'opération d'expulsion accompagnés par des huissiers et de déménageurs de sociétés privées.

    10 h 20. Début du point presse des zadistes.

    9h50. L'hélicoptère de retour. L'engin survole de nouveau la ZAD, selon notre journaliste sur place.

    9h 45. Conférence de presse de la préfète Nicole Klein. La préfète Nicole Klein avec Jean-Paul Naud, le maire de Notre-Dame-des-Landes tiendront une conférence de presse à 11h 30 à la mairie.

    9h40. Ferrand met en garde les députés LREM. Le patron des députés de la République en marche a envoyé un message à tous ses collègues pour les alerter sur les tensions à venir. Richard Ferrand met en garde notamment au sujet des manifestations prévues dans plusieurs villes. « Je vous appelle à être vigilants dans vos permanences, particulièrement dans les grandes villes et dans l'ouest où l'on peut s'attendre à des réactions favorables à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes », écrit-il.

    9h25. Le calme avant la tempête ? Devant le lieu-dit des Fosses noires, les gendarmes ont cessé les tirs de gaz lacrymogène. Ils sont à moins de 200m des zadistes. C'est pour l'instant étrangement calme, témoigne notre journaliste sur place. Un camion des forces de l'ordre avec des barrières anti-émeutes est en place.

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    / AFP PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

    9h20. Des tracteurs en renfort. Des tracteurs arrivent en renfort pour soutenir les zadistes.

    9h05. Philippe Martinez (CGT) regrette l'envoi des forces de l'ordre. « Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure façon de discuter que d'envoyer les forces de l'ordre », a-t-il estimé sur Europe 1.

    9 heures. Des zadistes quittent les lieux. Selon Ouest France, des zadistes qui étaient au lieu-dit « Jesse-James » quittent les lieux avec leurs affaires sous le bras après le passage des huissiers.

    8h45. Le « sabotage » du phare de la ZAD. Construite à l'emplacement où était prévue la tour de contrôle si l'aéroport avait été réalisé, cette installation des zadistes devait permettre de donner l'alerte au moment du déclenchement de l'opération des forces de l'ordre. Le « phare » n'a fonctionné que quelques minutes tôt ce matin. « Il a été saboté », assure « Camille », un porte-parole des zadistes.

    8h35. Projectiles et bloc de béton. Notre journaliste sur place constate que devant le lieu-dit les Fosses noires, des zadistes organisent la riposte face aux gendarmes. Des cailloux sont amenés dans des caisses, des blocs de béton fragmentés également. Il y a aussi quelques tentatives de jets de cocktails Molotov.

    8h20. Les gendarmes devant les tours de guet.

    8h10. Des manifestations en préparation. Les soutiens aux occupants de la ZAD se préparent depuis quelques jours à des manifestations le jour de l'opération d'expulsion. Un rassemblement est notamment prévu en fin de journée à Nantes. Par crainte de débordements, des CRS sont déjà sur place.

    « Plus de 80 rassemblements sont d'ores et déjà prévus partout en France ce soir, à Nantes et Rennes à 18 heures entre autres », assurent les zadistes. « Une manifestation est appelée à Nantes ce samedi et une convergence sur la ZAD ce week-end », ajoutent-ils.

    8h10. Les zadistes ont incendié des barricades. Selon notre reporter Emilie Torgemen, les zadistes ont incendié des barricades alors que les gendarmes répliquent avec des lacrymogènes.

    7h55. Les Insoumis rappellent le drame de Sivens. Sur RFI, le député de la France Insoumise Eric Coquerel évoque la mort du militant écologiste Rémi Fraisse lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens en 2014. « Sivens n'a pas suffi ? », s'interroge-t-il insinuant que l'opération d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes pourrait mal se terminer. « Comment le gouvernement compte-t-il faire le tri entre ceux qui ont un projet de vie ou pas en pleine nuit sous les gaz lacrymogènes ».

    7h45. Un gendarme blessé et une personne interpellée. Un gendarme a été blessé à l'œil par un jet de projectile. Une personne a été interpellée pour violences sur « personne dépositaire de l'autorité publique », selon les informations de BFM TV et Le Figaro. Le gendarme a été transporté au CHU de Nantes.

    7h 35. « Le retour à l'Etat de droit doit désormais intervenir dans les meilleurs délais. Christelle Morançais, la Présidente de la Région des Pays de la Loire apporte son soutien aux forces de l'ordre.

    7h30. Arrivée des engins de chantier pour raser les constructions.

    7h25. « Nous voulons que les choses se passent bien », assure Collomb. Alors que sur place des premiers affrontements sont signalés, le ministre de l'Intérieur sur Europe 1 explique que le gouvernement a mobilisé 2 500 gendarmes pour que les violences soient limitées. « Il y a parmi les zadistes des gens assez violents », rappelle-t-il.

    Il distingue aussi deux types d'occupants sur place. « Dans les zadistes il y a une partie prête à se tourner vers l'avenir, une autre juste là pour occuper le terrain, construire une vie marginale ».

    7h15. « Il fallait que la loi se réinstalle », explique Collomb. Sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur justifie l'opération à Notre-Dame-des-Landes. « Nous voulions que sur ce secteur la vie puisse reprendre à la normale », explique Gérard Collomb. Il estime qu'il y a du côté des zadistes « une quarantaine d'édifices pour une centaine de personnes ». Il assure que les édifices « vont être détruits ». « Nous allons proposer un relogement à chacun », ajoute-t-il précisant que « si les gens quittent leur domicile, ils sont libres d'aller ailleurs : ce ne sont pas des arrestations que nous faisons ». « Il n'y aura pas d'arrestation sauf pour ceux qui commettent des actes de rébellions ». « L'autorité doit régner partout, la loi doit être respectée partout ».

    Capture Europe 1
    Capture Europe 1 AFP PHOTO / GUILLAUME SOUVANT

    7 heures. Les zadistes se moquent de l'opération policière. « Pendant qu'ils gazent nous on tri les haricots pour semer au printemps… L'avenir est à nous. »

    6 h 55. Les zadistes font leur direct. Sur le site « Zone à défendre », les occupants de la zone détaillent minute par minute ce qu'ils constatent lors de l'opération d'expulsion. Avec parfois quelques approximations. A 6h39, ils signalent que « les flics arrivent à la Saulce par Vigneux et font des sommations ». 11 minutes plus tard, ils rectifient : « Correction, il n'y a pas de flics à la Saulce, c'était des journalistes ».

    6 h 45. Premiers affrontements. Les gendarmes ont installé des grilles anti émeutes. Premiers affrontements entre les gendarmes et les zadistes.

    6 h 30. Les colonnes de gendarmes progressent. Les gendarmes ont quitté le RD 281 pour remonter vers les lieux de vie de la ZAD. Selon France Info, un nuage de lacrymogène dense envahit la ZAD.

    6 heures. Début de l'opération d'évacuation. Le ministère de l'Intérieur a confirmé le début de l'opération.

    Durant la nuit, la gendarmerie avait déjà procédé à des opérations de maintien de l'ordre sur la « route des chicanes »des barricades ont été incendiées.