«Les Tournesols», chef-d’œuvre de Van Gogh, aspergé de soupe à la tomate

Des militantes se sont attaquées ce vendredi à l’un des tableaux les plus connus du monde, à la National Gallery de Londres.

    Elles sont deux, on les voit agiter deux boîtes de conserve de soupe « Heinz » à la tomate… et projeter le liquide sur les « Tournesols » de Van Gogh, à la National Gallery de Londres. Une action revendiquée par des militants écologistes de « Just stop oil », qui demandent l’arrêt immédiat de tout nouveau projet pétrolier.

    Les « Tournesols », dont le prix est estimé à plus de 84 millions de dollars, n’a pas souffert de cette agression, qui n’a endommagé que légèrement le cadre, selon la direction du musée.

    La police s’est rendue « rapidement sur place à la National Gallery ce matin après que deux manifestantes eurent jeté une substance sur un tableau et se sont ensuite collées à un mur », a indiqué Scoltland Yard dans un communiqué. Elles ont été arrêtées notamment pour « dégradations ».

    Le musée a indiqué dans un communiqué que deux personnes ont « semblé se coller au mur adjacent aux Tournesols de Van Gogh (1888) » et ont également « jeté une substance rouge - qui semble être de la soupe à la tomate - sur le tableau ». Le cadre souffre de « dégâts mineurs » mais le tableau est « intact », a assuré la National Gallery.

    « Même pas les moyens de s’acheter une boîte de soupe »

    Cette nouvelle action du groupe, qui avait déjà ciblé dans le passé des œuvres d’art, intervient dans le cadre d’un mois d’actions où ils ont aussi bloqué des routes à plusieurs reprises.

    « La crise du coût de la vie vient des énergies fossiles - la vie quotidienne est devenue inabordable pour des millions de familles qui ont froid et faim - elles n’ont même pas les moyens de s’acheter une boîte de soupe », a déclaré Phoebe Plummer, militante de 21 ans citée dans un communiqué du mouvement. « Dans le même temps », « des gens meurent » à cause des « incendies et des sécheresses causés par le dérèglement climatique », a-t-elle fait valoir. « On ne peut pas se permettre de nouveaux projets pétroliers et gaziers », ils vont « tout emporter ».