«On a fourni suffisamment de preuves de notre amour» : les couples binationaux tardent à se retrouver

Depuis le 9 août, les conjoints étrangers peuvent obtenir une dérogation pour se rendre en France malgré la fermeture des frontières. Pour l’instant, aucun laissez-passer n’a été accordé.

 Environ 2 000 couples binationaux seraient toujours séparés selon le collectif « Love is not tourism ».
Environ 2 000 couples binationaux seraient toujours séparés selon le collectif « Love is not tourism ». LP/Arnaud Dumontier

    « Nous sommes au regret de vous informer que nous ne pouvons pas donner de suite favorable à votre demande de laissez-passer ». Voilà la réponse lapidaire que Charles-Vincent Viry a reçue du consulat général français à Mexico, après que sa compagne mexicaine ait demandé à le rejoindre en France. « Ils vous font espérer un laissez-passer, on monte un dossier, on achète un billet d'avion et finalement le consulat vous envoie un courrier d'une ligne en disant c'est refusé… C'est la douche froide, une énorme déception », témoigne-t-il, abattu.

    Pourtant le 9 août, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne déclarait le lancement d'une procédure dérogatoire pour permettre aux quelque 2 000 couples binationaux, non mariés ni pacsés, séparés par la fermeture des frontières françaises, de pouvoir se réunir à nouveau. Selon le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, 458 dossiers ont à ce jour été acceptés par le consulat. Il leur reste ensuite deux étapes à franchir : la sous-direction des visas - ils sont 119 à ce stade - puis le Centre interministériel de crise (CIC) qui dépend du ministère de l'Intérieur.