Cancer du sein : des radiothérapies de plus en plus courtes pour moins de fatigue et d’effets secondaires

Plus de 30 000 cancérologues du monde entier se sont donné rendez-vous à Barcelone pour leur congrès annuel. Ce dimanche après-midi, une chercheuse de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif leur a présenté une vaste étude qui démontre qu’il est tout à fait possible de réduire le nombre de séances de radiothérapie après certains cancers du sein.

L'étude présentée ce dimanche montre que des séances plus puissantes et moins nombreuses sont bien supportées par les patientes, et même plus efficaces. Istock/pixelfit
L'étude présentée ce dimanche montre que des séances plus puissantes et moins nombreuses sont bien supportées par les patientes, et même plus efficaces. Istock/pixelfit

    En soi, ce n’est pas la partie la plus pénible du traitement contre le cancer du sein. Mais quand, après une opération parfois lourde et de longs mois de chimiothérapie, il faut encore retourner quotidiennement à l’hôpital pendant plusieurs semaines pour des séances de radiothérapie, les patientes saturent des traitements. La bonne nouvelle, c’est qu’on assiste depuis le début des années 2020 à un vaste mouvement de réduction du nombre de séances prescrites, sans préjudice pour les malades. Et une nouvelle étude présentée ce dimanche après-midi au congrès annuel de cancérologie de la Société européenne d’oncologie médicale (Esmo), qui se tient ces jours-ci à Barcelone, apporte encore de l’eau au moulin.

    Stéphanie, qui habite dans l’Essonne à 35 minutes de voiture de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif, où elle a été soignée pour un cancer du sein triple négatif au stade 3, y a participé en 2019. « J’avais 52 ans à l’époque, raconte-t-elle au téléphone. Quand j’ai rencontré la docteure pour la radiothérapie, elle m’a expliqué qu’il y avait un protocole pour étudier la possibilité de réduire le nombre de séances et que je remplissais les critères. »