Pédocriminalité dans l’Église : qui est Marie Derain, chargée d’écouter les victimes ?

L’ancienne Défenseure des enfants, juriste spécialiste des droits de l’enfant et proche des milieux catholiques, présidera l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation. Elle nous confie vouloir travailler «de manière collaborative». Mais avoue que «la tâche va être rude».

Marie Derain va devoir constituer une équipe qui regroupera des juristes, des experts du monde médical mais aussi des victimes. Cette instance devrait commencer son travail d'écoute à partir du mois de janvier. MAXPPP/Christophe Petit Tesson
Marie Derain va devoir constituer une équipe qui regroupera des juristes, des experts du monde médical mais aussi des victimes. Cette instance devrait commencer son travail d'écoute à partir du mois de janvier. MAXPPP/Christophe Petit Tesson

    « Une femme chaleureuse », « une professionnelle humaine et honnête intellectuellement », « quelqu’un de bien ». Ce lundi, à la suite de la nomination de la juriste Marie Derain de Vaucresson à la tête de la nouvelle Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, les louanges ne tarissaient pas parmi ses proches pour décrire cette femme de 52 ans originaire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), forte d’un long et cohérent parcours professionnel entre la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), le poste de défenseure des enfants et différents cabinets ministériels et sénatoriaux, de tous bords politiques.

    À la tête de cette nouvelle instance, c’est donc elle, Marie Derain de Vaucresson, qui, dès le mois de janvier, écoutera les victimes et instruira leurs demandes sans se préoccuper des considérations financières. Elle assurera cette mission de manière bénévole, en conservant son poste actuel d’inspectrice générale de la justice et devra dans les prochains jours s’atteler « de manière collaborative », insiste-t-elle, à constituer une équipe pluridisciplinaire.