PMA pour toutes : un appel aux dons pour renforcer la diversité du stock de gamètes

Afin d’éviter une pénurie, l’Agence de biomédecine lance ce jeudi une grande campagne de collecte d’ovocytes et de sperme. Sont recherchés en priorité de jeunes donneurs et donneuses issus de l’immigration «aux profils variés».

Les personnes issues de l’immigration attendent aujourd’hui plus longtemps que les autres pour accéder aux dons de gamètes qui leur correspondent. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier
Les personnes issues de l’immigration attendent aujourd’hui plus longtemps que les autres pour accéder aux dons de gamètes qui leur correspondent. (Illustration) LP/Arnaud Dumontier

    Une ribambelle de visages souriants. Des visages blancs ou noirs, appartenant à des couples hétérosexuels, des couples de femmes ou des femmes seules ; et ce simple mot, « merci », inscrit sur un test de grossesse positif. Lancée ce jeudi à la radio, la télévision, mais aussi au cinéma et sur les réseaux sociaux, la nouvelle campagne de don de gamètes (sperme et ovocyte) de l’Agence de biomédecine se veut inédite par son ampleur et s’adresse cette fois à un public très large. Et pour cause : adoptée en août, la nouvelle loi de bioéthique rend désormais accessible en France dès ce mois d’octobre la procréation médicalement assistée (PMA) à un nouveau public : les couples de femmes et les femmes seules.

    La demande est déjà très forte. Selon nos informations, les services de PMA, partout en France, sont souvent débordés. Emmanuelle Cortot-Boucher, la directrice de l’Agence de biomédecine, se veut toutefois rassurante sur les stocks : « Au 31 décembre, on était autour de 100 000 paillettes de spermatozoïde disponibles. Ce chiffre est suffisant pour faire face aux besoins pour les prochaines années même si la demande des femmes seules et femmes mariées est dynamique. » Toutefois, précise-t-elle, « là où notre effort doit porter, c’est sur le renforcement de la diversité du stock de gamète ».