Radiothérapie : Bachelot rassure les patients

Radiothérapie : Bachelot rassure les patients

    Les patients soignés par radiothérapie avaient besoin d'être rassurés. Après les incidents survenus il y a près de trois ans, une trentaine de mesures ont été décidées en novembre 2007 pour garantir leur sécurité. Or, près de 80% de ces mesures ont été «pleinement réalisées», selon le premier rapport d'étape du comité national de suivi, qui vient d'être remis à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

    Ces mesures ont notamment été prises suite aux accidents survenus centre hospitalier Jean Monnet, à Epinal, le 13 octobre 2006, qui avaient entraîné un décès et des complications chez 13 des 23 patients traités pour des cancers de la prostate. Selon l'Agence régionale de l'Hospitalisation (ARH) de Lorraine, qui avait rendu publique cette affaire, ces surdosages relèvaient d'une «mauvaise utilisation» d'un nouveau logiciel introduit en mai 2004, notamment d'erreurs de paramétrages et du "manque de maîtrise technique" d'une partie du personnel du centre.

    A l'occasion de la remise du rapport, la ministre «a rappelé l'importance qu'elle attachait à ce que tous les centres de radiothérapie soient en conformité avec les critères d'agrément, au plus tard en 2011», a indiqué le ministère dans un communiqué. Et l'application complète de ces critères sera alors obligatoire pour qu'un centre ait l'autorisation de traiter des patients par radiothérapie.

    600 radiothérapeutes recrutés d'ici à 2011

    Un décret et un arrêté doivent être publiés prochainement pour aménager le fonctionnement des centres pendant la période transitoire «tout en maintenant la sécurité des malades», a indiqué le ministère. Ces textes visent notamment à pallier l'insuffisance d'effectifs de radiophysiciens.Pour augmenter dès la rentrée 2009 les effectifs en formation, un recrutement exceptionnel de nouveaux candidats à cette filière est actuellement organisé par l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN). L'objectif est d'atteindre 600 professionnels en exercice dans les centres de radiothérapie en 2011.

    La «feuille de route» pour renforcer la sécurité de la radiothérapie avait été décidée par le gouvernement à la suite des accidents d'Epinal (5.500 patients surirradiés entre 1987 et 2006), et de Toulouse (145 patients victimes d'une surdose de radiations entre avril 2006 et avril 2007).

    Le comité de suivi de la radiothérapie est présidé par le président de l'Institut national du cancer, Dominique Maraninchi.