« Je me planque » : après l’attaque contre la synagogue de Rouen, la peur à l’Hyper Cacher, endeuillé en 2015

Comme tous les clients croisés ce vendredi après-midi dans ce magasin d’alimentation cacher, ciblé par un attentat islamiste en 2015, Denise et Harye, 55 et 57 ans, relatent un climat très angoissant pour la communauté juive et disent avoir subi des actes antisémites ces derniers mois.

Les clients de la communauté juive de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, comme Denise et Haryé (sur la photo) témoignent de la montée de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre. LP/Olivier Corsan
Les clients de la communauté juive de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, comme Denise et Haryé (sur la photo) témoignent de la montée de l'antisémitisme en France depuis le 7 octobre. LP/Olivier Corsan

    Visages graves au-dessus des chariots remplis de victuailles. De petits groupes se forment à la sortie de l’Hyper Cacher, planté entre Paris (XXe) et Vincennes (Val-de-Marne). À quelques heures du début du shabbat, ce vendredi après-midi, le ballet des clients bat son plein devant ce magasin d’alimentation devenu un symbole de l’antisémitisme et du terrorisme depuis les attentats de janvier 2015.

    Le même sujet revient en boucle. L’incendie criminel de la synagogue de Rouen (Seine-Maritime) affecte la communauté juive, nombreuse dans ce secteur. « C’est chaud en ce moment, ce n’est pas fini… » pestent Denise et Harye, 55 et 57 ans.