Attentat de l’Hyper Cacher : les vies saccagées des proches des victimes

Epouse, parents ou sœur… Les proches des victimes de confession juive lâchement assassinées par Amedy Coulibaly ont témoigné ce mardi combien cet attentat a bouleversé leur existence.

 Les proches des victimes et les rescapés ont laissé parler leur émotion ce mardi en sortant de la salle d’audience spécialement aménagée.
Les proches des victimes et les rescapés ont laissé parler leur émotion ce mardi en sortant de la salle d’audience spécialement aménagée. LP/Olivier Lejeune

    Le terrorisme est une bombe à fragmentation dont les effets se font ressentir longtemps après que les balles se sont tues. Le 9 janvier 2015, Amedy Coulibaly a tué 4 personnes au sein de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes (Paris XXe). Mais c'est la vie de familles entières, venues ce mardi témoigner à la barre de la cour d'assises spéciale, que l'assaillant a fracassée. « Ce jour-là, je suis morte avec lui », souffle, la voix entrecoupée de sanglots, Valérie Braham, l'épouse de Philippe, abattu en faisant ses courses à 45 ans : « Mon mari, c'était un pilier dans ma vie. »

    « Michel était dévoué, bienveillant, attentif. Il rendait les gens heureux autour de lui, naturellement. C'était le pilier de notre famille. Il savait nous réunir, nous fédérer, nous réconcilier au besoin », susurre Annie-Laure Saada, la sœur de Michel, en employant cette même métaphore du pilier.