Assurance maladie : 1,7 milliard d’euros supplémentaires en 2021

Le gouvernement a déposé un amendement pour garantir la prise en charge de l’intégralité des coûts induits par le Covid.

Assurance Maladie. (Illustration). LP/Arnaud Journois.
Assurance Maladie. (Illustration). LP/Arnaud Journois.

    Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé lundi au Sénat une rallonge de 1,7 milliard d’euros pour l’assurance maladie en 2021, notamment pour l’hôpital. « Je tiens à être très clair, aucune économie ne sera faite sur le dos de l’hôpital public », a affirmé le ministre à l’ouverture de l’examen en première lecture du projet de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. « Je n’esquive pas, je n’élude pas les difficultés et même le malaise que peut traverser l’hôpital. Dans le même esprit qui a animé le Ségur de la santé, le gouvernement a déposé un amendement qui relèvera de près de 1,7 milliard d’euros l’Ondam 2021, notamment hospitalier, pour garantir la prise en charge de l’intégralité des coûts induits par la Covid », a-t-il ajouté.

    Ce nouveau relèvement portera l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie), à 238,8 milliards d’euros en 2021. Il permettra notamment, selon l’exposé des motifs de l’amendement, de verser « 1,1 milliard d’euros supplémentaires de compensation des surcoûts liés à l’épidémie de covid-19 aux acteurs du système de santé dont 0,8 milliard d’euros aux établissements de santé (surcoûts Covid, tests de dépistage, campagne de vaccination), 0,2 milliard d’euros aux Ehpad et 0,1 milliard d’euros par l’intermédiaire d’un abondement du fonds d’intervention régional ».

    5 milliards restent provisionnés pour le Covid-19

    L’Ondam sera aussi rehaussé de 0,5 milliard d’euros en 2022 selon le ministre chargé des Comptes publics Olivier Dussopt. Pesant plus de 500 milliards d’euros, le budget 2022 de la sécu, à son arrivée au Sénat, anticipait un déficit de 21,6 milliards d’euros pour 2022, soit bien moins que les deux années précédentes, grâce aux effets de la croissance. Quelque cinq milliards restent provisionnés pour faire face aux suites de la crise du Covid-19.

    « Soyons clairs ce n’est pas la fin de la crise évidemment (…) mais la dynamique est clairement celle d’un début de sortie de crise », a affirmé Olivier Véran. M. Dussopt a indiqué que le gouvernement déposerait des amendements pour tenir compte « de la révision des hypothèses macroéconomiques ». « À ceux qui auraient aimé que ce PLFSS pour 2022 contienne des mesures brutales de rétablissement des comptes, nous répondons que ce n’est pas la politique qu’a choisie le gouvernement et que contrairement à l’après-crise de 2009-2010, nous avons privilégié la croissance », a pour sa part déclaré M. Dussopt.