Bronchiolite : «Pour les parents, c’est très impressionnant»

La maladie touche 480 000 enfants chaque hiver. Sabrina, mère de Liam, 7 ans, garde « un souvenir effrayant » de ses bronchiolites quand il était nourrisson.

 Sabrina et son fils Liam, 7 ans.
Sabrina et son fils Liam, 7 ans. DR

    Comme tous les jeudis soirs, Sabrina va chercher Liam au judo, avant d'enchaîner jeux et autres lectures. « Il est super en forme, il n'arrête pas », éclate de rire l'institutrice de 32 ans, maman de trois garçons. Si le garçonnet de 7 ans n'a pas été malade depuis plusieurs années, il a connu, nourrisson, les affres de la bronchiolite. La maladie des bronches touche quelque 480 000 bambins chaque hiver.

    « Sa première, il avait 5 mois, au moment de son entrée en crèche. C'est simple, sa respiration faisait tchuuuu tchuuuu, comme un train », explique, en imitant le bruit sourd, la jeune femme de Pont-Salomon (Haute-Loire). Sept ans plus tard, elle et son mari Florent en gardent « un souvenir effrayant ».

    «La pression de sa cage thoracique le faisait hurler»

    Bébé Liam a tout de suite été orienté par le médecin vers un kinésithérapeute pour plusieurs séances du fameux clapping, que les autorités de santé déconseillent désormais de pratiquer. « A l'époque, c'était vraiment le réflexe, tous les enfants autour de moi faisaient de même mais pour les parents c'était très impressionnant, presque barbare. La pression de sa cage thoracique le faisait hurler, s'étouffer. C'était très désagréable pour lui, comme j'imagine que cela le serait pour nous. » Lors de sa deuxième bronchiolite, le petit brun fan de dinosaures, est repassé par la case clapping puis terminé pour les suivantes!

    « D'un seul coup, on ne nous en parlait plus », se souvient Sabrina, carnet de santé à l'appui. Liam a reçu un traitement de fond et ses bronches l'ont laissé tranquille lorsqu'il a eu 2 ans. « Difficile de dire si la kiné a eu un rôle, ou pas, concède-t-elle. Mais je ne suis pas tant étonnée que cela d'apprendre que c'est désormais déconseillé. » Alors, avec trois p'tits gars à la maison, Sabrina et Florent sont devenus les pros du lavage du nez, « avant les repas pour qu'ils ne régurgitent pas », précisent-ils. « Bon, clairement, ils n'aiment pas, et nous non plus, il y a des pleurs, des cris… mais c'est hyper important, alors on ne lâche pas. »