Cas de Covid à l’école : le gouvernement envisage de demander plusieurs tests négatifs pour revenir en classe

Interrogé sur les modalités d’un tel protocole, l’entourage du ministre de l’Education nationale précise toutefois que ce n’est pour l’heure qu’une « hypothèse de travail ».

« L’école doit être ouverte parce que les enfants en ont besoin », a affirmé Jean-Michel Blanquer. AFP/Ludovic MARIN
« L’école doit être ouverte parce que les enfants en ont besoin », a affirmé Jean-Michel Blanquer. AFP/Ludovic MARIN

    Au lendemain de l’annonce par le gouvernement de nouvelles mesures sanitaires pour ralentir la progression du Covid-19 dans l’Hexagone, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a fait un point ce mardi matin sur le protocole sanitaire dans les écoles et reprécisé les modalités de retour après un cas de contamination en classe.

    « Désormais lorsqu’il y a un cas dans une école primaire, les élèves ne reviennent à l’école qu’avec un test négatif », a indiqué le ministre. Mais « il ne faudra plus seulement présenter un test négatif, mais plusieurs tests, réalisés à plusieurs jours d’intervalle », a-t-il indiqué sur France Inter. Interrogé sur les modalités d’un tel protocole, l’entourage du ministre précise toutefois que ce n’est pour l’heure qu’une « hypothèse de travail ».

    Sous-entendu : c’est encore au ministère de la Santé, et au conseil scientifique, de trancher. Dans l’idée, il s’agirait de maintenir le retour des élèves en classe à condition de présenter un premier test négatif, puis d’en refaire un second, voire un troisième, quelques jours plus tard, notamment pour pallier aux délais d’incubation des variants Omicron et Delta.

    Mais à quelle échéance ? Là aussi, la rue de Grenelle attend l’avis des autorités sanitaires, dans le cadre de la nouvelle stratégie globale d’isolement des cas positifs et des cas contacts. Idéalement, la classe ne fermerait pas entre deux tests. « Mais ce n’est pas acté », répète-t-on au ministère. Ainsi, il est possible que ce dispositif ne soit pas effectif dès la rentrée de lundi prochain, et soit déclenché dans la foulée du prochain Conseil de défense, prévu le 5 janvier prochain.

    « L’école doit être ouverte parce que les enfants en ont besoin »

    Concernant les capteurs de CO2, plébiscités par les autorités scientifiques et les syndicats, le ministre a rappelé sur France Inter que la « politique d’aération est fondamentale » et affirmé que le gouvernement avait « débloqué 20 millions d’euros en soutien des collectivités locales » et adressera « cette semaine une circulaire aux préfets pour renforcer ce soutien ».

    Face à la contagiosité du variant Omicron et à la virulence de l’épidémie cet hiver, le Conseil scientifique s’inquiète qu’au moins un tiers des enseignants puissent manquer à l’appel d’ici la fin janvier. « Nous déployons des moyens, notamment chez les vacataires et les jeunes retraités de l’Éducation nationale. Notre objectif est de garantir cette continuité pédagogique », a assuré Jean-Michel Blanquer, expliquant que « le gouvernement va affiner ces points avec le Conseil Scientifique d’ici la fin de semaine. »



    Alors que la rentrée des classes aura lieu comme prévu le 3 janvier, malgré la demande d’une partie de l’opposition de la repousser d’une semaine, Jean-Michel Blanquer a réaffirmé la doctrine de l’école ouverte en France. « L’école doit être ouverte parce que les enfants en ont besoin », a-t-il affirmé. « Libre aux autres pays d’avoir d’autres priorités ».