Faut-il interdire définitivement le dioxyde de titane ?

    L’association Agir pour l’environnement réclame de prolonger le moratoire sur le controversé E171 au-delà du 1er janvier dans l’alimentation et de le bannir aussi dans les dentifrices et les médicaments.

     Le dioxyde de titane est toujours utilisé dans plus de 4000 médicaments, mais aussi dans de nombreux cosmétiques comme les dentifrices.
    Le dioxyde de titane est toujours utilisé dans plus de 4000 médicaments, mais aussi dans de nombreux cosmétiques comme les dentifrices. AFP/PHANIE/GARO

    Le dioxyde de titane, additif controversé et ultra-présent dans notre vie quotidienne, se retrouve encore sur le banc des accusés. Une étude montre pour la première fois que le « E171 », son petit nom sur les étiquettes alimentaires, peut passer le placenta et atteindre le fœtus. Probablement parce qu'il est en partie sous forme de nanoparticules, 10000 fois plus petites qu'un grain de sel. C'est pourquoi les scientifiques alertent sur l'importance d'évaluer le risque du dioxyde de titane face à l'exposition avérée de la femme enceinte.

    L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Environnement, Brune Poirson, avait fait interdire le dioxyde de titane dans l'alimentation alors que cet agent colorant et opacifiant était un ingrédient fréquent dans les bonbons, notamment. Mais l'interdiction qui court depuis le 1er janvier 2020 ne doit durer qu'un an. Alors l'association Agir pour l'environnement réclame que ce bannissement soit prolongé au-delà du 1er janvier 2021 et élargi « à tous les biens de consommation en contact avec le corps humain, dans un contexte d'explosion des maladies chroniques, interdisons cette substance facilement substituable qui n'a d'autre utilité qu'esthétique! » plaide Magali Ringoot, d'Agir pour l'environnement.