Infertile, Antoine a réussi à avoir deux enfants : «Il ne faut pas abandonner et se sentir coupable»

Une vaste étude alerte sur le déclin de la fertilité masculine dans le monde et rappelle que la concentration moyenne de spermatozoïdes a chuté de moitié entre 1973 et 2018. Antoine, un patient de 39 ans, raconte son chemin pour devenir père, malgré une quasi-absence de spermatozoïdes.

De plus en plus de couples se retrouvent confrontés au problème de l'infertilité masculine. (Illustration) Christoph Burgstedt
De plus en plus de couples se retrouvent confrontés au problème de l'infertilité masculine. (Illustration) Christoph Burgstedt

    « Revenez, il y a peut-être un problème dans le prélèvement. » Quand Antoine (tous les prénoms ont été changés) reçoit cet appel du labo, il comprend tout de suite. La batterie de tests chez sa femme n’a détecté aucune anomalie. C’est lui qui souffre d’infertilité. On est en 2017. Voilà six mois que le couple de Parisiens désire devenir parent, suite logique d’une noce heureuse. Mais les semaines s’écoulent et rien ne se passe. L’examen vient d’en livrer la cause : Antoine n’a presque aucun spermatozoïde.

    « Quasi-zéro ! C’est quelque chose que je n’avais jamais envisagé, raconte aujourd’hui ce cadre financier de 39 ans. J’étais azoospermique sans qu’on sache pourquoi. » Son cas est si sévère qu’une fécondation in vitro est tout de suite envisagée, l’insémination artificielle, écartée. Un peu « assommé », Antoine se concentre sur le message des soignants : « Surtout restez confiant ! » C’est exactement ce qu’il fera.