Les cliniques et hôpitaux privés appellent à une « grève totale » à partir du 3 juin

Les cliniques et hôpitaux privés sont appelés à faire grève pour s’opposer à la décision du gouvernement de revaloriser de 0,3 % les tarifs des établissements privés pour 2024.

La Fédération de l'hospitalisation privée appelle à une "grève total" à partir du 3 juin. (Illustration) LP/Carole Sterlé
La Fédération de l'hospitalisation privée appelle à une "grève total" à partir du 3 juin. (Illustration) LP/Carole Sterlé

    Les cliniques et hôpitaux privés bientôt à l’arrêt ? Ce mercredi, la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) appelle les établissements de santé du secteur privé à se mettre en « grève totale » à compter du 3 juin, afin de « sauver leurs établissements ».

    « Réunie en comité exécutif exceptionnel, la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP) a décidé, en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux, de réagir au choc provoqué » par les annonces gouvernementales sur les tarifs 2024, avec « une grève totale », sauf les activités vitales comme la dialyse, la chimiothérapie ou la radiothérapie, a indiqué la FHP dans un communiqué. Cela concerne 1 030 établissements et plus de 200 000 professionnels, dont 40 000 médecins libéraux.

    Cet appel à la grève vise à dénoncer la tarification hospitalière pour 2024. Le gouvernement prévoit, dans ce cadre, une revalorisation de 0,3 % des tarifs des établissements privés, contre une revalorisation de 4,3 % pour les hôpitaux publics.

    « Cette décision aux conséquences désastreuses, prise sans aucune concertation avec les acteurs du secteur, aggrave une situation déjà critique, où les charges augmentent de façon exponentielle tandis que les tarifs demeurent insuffisants pour assurer une gestion viable des établissements », dénonce la FHP dans son communiqué.

    « En péril »

    « Par ses choix gravissimes, le gouvernement assume de mettre en péril les cliniques et hôpitaux privés qui représentent 35 % de l’activité hospitalière avec seulement 18 % des dépenses d’assurance maladie pour les établissements de santé. Leur rôle crucial dans le maillage territorial de proximité garantit l’accès aux soins pour des millions de Français, mais cette mission est aujourd’hui compromise par des décisions politiques d’une violence inédite », poursuit-elle.



    Quelques jours avant cet appel à la grève, trois géants des cliniques privées, Elsan, Ramsay et Vivalto ont demandé au gouvernement de « revoir sa copie ». « On demande collectivement à être reçu et écoutés » par le ministère de la Santé, avait déclaré Sébastien Proto, président d’Elsan.

    « La FHP exprime sa volonté de déposer toutes les formes de recours juridiques possibles au national et auprès de chaque établissement de santé pour faire face à cette injustice et rétablir l’équité », conclut le communiqué.