Une personne est en arrêt cardiaque devant vous : ce qu’il faut faire et ne pas faire

Face à cette situation d’urgence, nul besoin d’être médecin ni d’avoir un diplôme particulier. Il faut, dans l’ordre, protéger, alerter et secourir. Nos conseils pour bien réagir.

Dès que vous serez en ligne avec un service d’urgence, vous serez guidé sur la conduite à tenir. Getty images/Jupiterimages
Dès que vous serez en ligne avec un service d’urgence, vous serez guidé sur la conduite à tenir. Getty images/Jupiterimages

    Pas besoin d’être médecin pour être un bon secouriste, ni d’avoir un diplôme particulier. Si vous êtes motivé, vous pouvez suivre une courte formation. Face à toutes les situations d’urgence, la même séquence simple d’actions doit être initiée. La première consiste à identifier le caractère urgent de la situation.

    « Un soir en rentrant chez vous, vous remarquez une personne allongée sur un banc. Est-ce une personne qui vient de faire un malaise ou un badaud assoupi ? Osez vous approcher, observez, parlez. Dans le doute, considérez qu’il s’agit d’une situation d’urgence et appelez les secours, explique le docteur Pierre Weill-Raynal (anesthésiste-réanimateur, hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris). Ne partez surtout pas en vous disant : Je n’en sais rien. »

    Des stages de secourisme existent

    Une fois la situation d’urgence identifiée, les séquences suivantes visent, dans l’ordre, à protéger, alerter, secourir. Se protéger soi-même d’abord (de la circulation par exemple) et protéger la victime. Pour donner l’alerte, un numéro unique a été mis en place dans toute l’Europe, le 112. Un régulateur vous réorientera alors, selon la situation, vers le Samu, les pompiers ou la police… Le 114, numéro d’alerte pour les sourds et les malentendants, permet d’envoyer des SMS.



    Pour secourir, dès que vous serez en ligne avec un service d’urgence, vous serez guidé sur la conduite à tenir. Quelques gestes doivent être connus.

    « D’abord, il faut se demander si la victime est inconsciente. Dans ce cas, elle ne réagit pas à des questions simples. Respire-t-elle ? Sa poitrine se soulève-t-elle de manière régulière ? Si elle est inconsciente et ne respire plus, il s’agit d’un arrêt cardiaque. Si elle est inconsciente mais qu’elle respire, elle est en détresse neurologique. Il faut la mettre en position latérale de sécurité, allongée sur le côté, ajoute Pierre Weill-Raynal. Si elle est consciente, avec des difficultés respiratoires, la position demi-assise facilitera la respiration. Si elle se sent mal, sans perte de conscience et sans trouble respiratoire, l’allonger à plat et lui lever les jambes… En cas de traumatisme grave, ne pas bouger la victime pour ne pas aggraver des éventuelles lésions de la colonne vertébrale. »



    Par ailleurs, face à une hémorragie, quelques règles de base doivent être respectées. Le premier traitement, c’est la compression à l’aide de compresses ou à défaut d’un morceau de tissu. Si cela ne suffit pas, un garrot pourra être réalisé. En cas de corps étranger dans la plaie (couteau, éclats métalliques ou autres…), il ne faut jamais tenter de les retirer, au risque d’aggraver l’hémorragie.

    Les stages de secourisme permettent d’apprendre en pratique toutes ces techniques et d’autres gestes qui sauvent, comme la manœuvre de Heimlich en cas de fausse-route alimentaire ou les premiers gestes face à une brûlure importante.