Variant Delta dans les Landes : la deuxième phase du déconfinement aura lieu comme prévu

Les autorités se montrent assez rassurantes ce lundi quant à la situation épidémique dans les Landes. « La situation est sous contrôle », assure la préfète.

La situation épidémique dans les Landes implique la plus grande vigilance mais elle est «sous contrôle», assure la préfète. AFP/Valentino BELLONI/Hans Lucas.
La situation épidémique dans les Landes implique la plus grande vigilance mais elle est «sous contrôle», assure la préfète. AFP/Valentino BELLONI/Hans Lucas.

    Vigilance, mais pas de grande inquiétude. La situation sanitaire dans les Landes marquée par une reprise de l’épidémie de Covid-19 et la présence encore inexpliquée du variant Delta « n’est pas particulièrement inquiétante » mais « appelle à la vigilance », ont indiqué lundi les autorités. « C’est une situation qui n’est pas particulièrement inquiétante mais qui mérite notre vigilance », a déclaré lors d’un point presse la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer, en assurant que la 2e phase de déconfinement prévue mercredi n’était « pas remise en question ».

    « La situation est sous contrôle », a-t-elle martelé en revenant sur les 31 cas avérés dans les Landes de contamination au variant Delta, identifié pour la première fois en Inde en avril. « Le taux d’incidence a augmenté sensiblement au cours des dernières semaines mais reste modéré puisqu’il se situe entre 80 et 100 cas (pour 100 000 habitants) », a-t-elle relativisé.

    « Aucun décès et aucune hospitalisation »

    Signe que « la situation n’est pas inquiétante », « les personnes touchées (par le variant Delta) sont jeunes, seulement 5 ont plus de 50 ans dont une a plus de 75 ans », explique Didier Couteaud, délégué départemental de l’ARS pour les Landes. La plupart étaient non vaccinées, exceptée une personne se trouvant « dans un schéma vaccinal complet » mais qui avait reçu sa 2e dose deux jours avant le test, a-t-il ajouté. Deux autres avaient reçu une première dose.

    Il n’y a eu « aucun décès et aucune hospitalisation liée à ces situations » de variant Delta, a complété Didier Couteaud, en relevant que de rares hospitalisations étaient attribuées à des « excès de doliprane ». Cette trentaine de cas concerne 15 foyers, notamment familiaux. Parmi eux, figurent des « ouvriers » du « secteur secondaire » et deux personnes hébergées en centre d’accueil de demandeurs d’asile et considérées comme faisant partie des « 15 cas de départ », indique encore Didier Couteaud, sans plus de détails.

    Ce contexte amène les autorités sanitaires à « poursuivre le plan d’action déjà mis en place » et reposant sur les « trois piliers tester-alerter-protéger ». Il prévoit notamment le « renforcement des opérations de tests et d’identification du type de virus », a expliqué la préfète.

    Pas de lien trouvé avec l’Angleterre ou l’Inde

    Des analyses complémentaires avec la méthode du séquençage vont être menées pour « étudier les 100 à 200 cas sur lesquels nous n’avons pas de certitude », précise Didier Couteaud tandis qu’une « opération flash » avec séquençage systématique sera menée mardi sur les quelque 70 à 80 cas quotidiens de Covid-19. La présence de ce variant Delta reste pour l’heure inexpliquée. « On n’a pas trouvé de lien avec l’Angleterre ou l’Inde mais ce n’est pas terminé », a souligné Didier Couteaud. « L’objectif c’est de savoir si c’est du variant indien (Delta, ndlr) muté. Nous n’écartons pas la théorie d’une mutation locale de ce variant mais il est trop tôt pour le savoir ».

    Le Directeur académique des Landes, Bruno Brevet, a expliqué que le nombre de tests salivaires en écoles et collèges allait être multiplié par deux, passant « de 3000 à 6000 par semaine ». Un stock supplémentaire de 1000 autotests doit bénéficier à des personnels de l’Education nationale et des lycéens. Selon le gouvernement britannique, où le variant Delta est désormais dominant, ce dernier se transmet 40 % plus que le variant Alpha, identifié pour la première fois au Royaume-Uni en décembre.