Stages de seconde : « 70 % d’élèves avec une convention », recense le ministère

Pour la première fois, le ministère avance un pourcentage d’élèves de seconde qui ont d’ores et déjà décroché leur stage du mois de juin. Même s’il ne s’agit que d’une évaluation réalisée sur un échantillon représentatif de 4 ou 5 académies.

560 000 lycéens de seconde générale et technologique doivent désormais effectuer un stage d’observation en entreprise de deux semaines, du 17 au 28 juin. (Illustration) LP/Philippe Lavieille
560 000 lycéens de seconde générale et technologique doivent désormais effectuer un stage d’observation en entreprise de deux semaines, du 17 au 28 juin. (Illustration) LP/Philippe Lavieille

    Après plusieurs semaines d’atermoiements, le ministère de l’Éducation nationale a répondu ce vendredi aux critiques qui s’abattent sur les nouveaux stages de seconde et sur les difficultés qu’éprouvent de nombreux lycéens à en décrocher un. Rappelons que les 560 000 lycéens de seconde générale et technologique doivent désormais effectuer un stage d’observation en entreprise de deux semaines, du 17 au 28 juin.

    À l’occasion d’un point face à la presse sur le baccalauréat, Édouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire au ministère a indiqué que près de 3 élèves sur 4 disposent à ce jour d’une convention de stage.

    « Nous n’avons pas de système d’information centralisé pour savoir qui a un stage et qui n’en a pas. C’est pourquoi nous avons fait des coups de sonde dans 4 ou 5 académies, urbaines et rurales, pour savoir combien d’élèves ont une convention signée par leur chef d’établissement, explique Édouard Geffray. Lundi dernier, on était à 70 % de conventions signées. Ce qui à terme laisse augurer d’un pourcentage de stages trouvés très élevé. »

    Une estimation à rebrousse-poil de celle des syndicats

    Le responsable de l’enseignement n’a pas voulu dire quelles académies, sur les 30 que compte la France, ont été choisies pour l’échantillon représentatif. Pas plus qu’il n’a voulu s’avancer sur un chiffre définitif du nombre de lycéens qui débuteront leur stage le 17 juin.

    « On aura un nombre élevé d’élèves stagiaires, tout simplement parce qu’il y a un afflux des retours de convention dans les 48 heures qui précèdent le début du stage », pronostique-t-il, à rebrousse-poil des dernières estimations du Snes-FSU. Le premier syndicat d’enseignants du secondaire indiquait il y a peu que « 50 à 75 % des jeunes seraient sans solutions ».



    Un chiffre que maintient sa porte-parole Sophie Vénétitay. « Nous sommes toujours à un peu plus de 50 % d’élèves qui n’ont pas de stage. Il est vrai qu’il y a eu un peu plus de jeunes qui sont revenus avec des conventions ces trois dernières semaines, mais ça n’était pas massif et souvent sous la pression des parents, raconte la professeur de SES (Sciences économiques et sociales). De toute façon, avec 4 ou 5 académies consultées sur 30 et sans connaître l’état des remontées, la méthode du ministère n’est pas très solide scientifiquement. »

    Quelles solutions pour les « sans-stages » ?

    Il sera temps de faire le décompte dans dix jours et d’évaluer les effets de cette reconquête du mois de juin poussée par Gabriel Attal quand il était ministre de l’Éducation nationale. En attendant, ceux qui n’ont rien de concret ne seront pas lâchés dans la nature, promet le ministère. Ces « sans-stages » pourront être accueillis dans les centres de documentation et d’information de leur lycée, quand il n’y aura pas d’examens programmés. Ceci afin de réfléchir à leur projet d’avenir.



    « Nous allons aussi mobiliser les conseillers d’orientation pour recevoir les élèves et l’Onisep a mis en place une plate-forme baptisée Avenir qui permet de réfléchir à son orientation future », énumère Édouard Geffray rappelant au passage que ce stage ne sera pas noté par les équipes pédagogiques. Un retour d’expérience, qui se déroulera en cours, pourra toutefois être envisagé au début de l’année de première.