Tableaux aspergés de soupe, routes bloquées… Qui sont vraiment les nouveaux activistes du climat ?

Ils ont souvent moins de 30 ans, n’ont jamais milité et s’invitent dans les musées, sur nos routes, le temps d’actions coup de poing. La nouvelle garde écolo a choisi la « désobéissance civile » pour répondre aux enjeux climatiques. Nous avons pu assister à une réunion du mouvement français Dernière Rénovation.

Le 23 octobre, des militants écologistes du mouvement Letzte Generation (Dernière génération) se sont collés au mur sous «Les Meules» de Claude Monet après avoir jeté de la purée sur le tableau au musée Barberini de Potsdam. AFP/photo Letzte Generation
Le 23 octobre, des militants écologistes du mouvement Letzte Generation (Dernière génération) se sont collés au mur sous «Les Meules» de Claude Monet après avoir jeté de la purée sur le tableau au musée Barberini de Potsdam. AFP/photo Letzte Generation 

    Un jeune homme en gilet orange enjambe la barrière de sécurité. Des voitures le frôlent à vive allure, klaxonnent, ralentissent. Mains en l’air, il s’immisce sur les voies, rejoint par d’autres, et s’assoit à même le sol. Au soir des départs pour le long week-end de la Toussaint, vendredi 28 octobre, le mouvement Dernière Rénovation lance quarante minutes d’occupation de l’A6a, créant un embouteillage monstre aux portes de la capitale.

    Le lendemain, cinq femmes et huit hommes, la vingtaine pour la plupart, s’agglutinent autour d’un ordinateur posé sur une chaise. Bientôt, ce sera peut-être leur tour de bloquer des routes ou jeter de la soupe sur des œuvres d’art. Ils se veulent les porte-étendards d’une nouvelle génération verte prônant la « désobéissance civile ». Pour l’heure, ces éco-anxieux, persuadés que l’effondrement de la civilisation est proche, passent ce samedi en formation aux Cinq Toits, un lieu solidaire installé dans une vieille caserne de gendarmerie du XVIe arrondissement de Paris.