Jeux d’hiver 2022 : grâce à une deuxième manche de folie, Clément Noël s’offre l’or olympique en slalom

Quatrième en 2018 à Pyeongchang, le skieur alpin français, en plein doute en janvier, a décroché à 24 ans la médaille d’or du slalom, aux Jeux olympiques de Pékin.

Le Français Clément Noël est champion olympique de slalom. Reuters/Jorge Silva
Le Français Clément Noël est champion olympique de slalom. Reuters/Jorge Silva

    La renaissance d’un champion. En bas de la piste de Yanqing, en Chine, Clément Noël, dossard numéro 4, peut lever les bras. En plein doute cet hiver, le skieur alpin de 24 ans, a réalisé une deuxième manche exceptionnelle pour décrocher la médaille d’or. Il succède au Suédois André Myhrer, champion olympique de la discipline en 2018.

    « Je ne sais pas si je réalise encore », a-t-il déclaré après son sacre, en larmes au micro de France TV. « Je pensais que c’était possible. C’était serré, on était tous en très peu de temps. Si je voulais monter sur la boîte, il fallait sortir une très grosse manche. Je savais que je pouvais skier vite en arrivant ici. »

    Sixième après la première manche du slalom à 38 centièmes derrière l’Autrichien Johannes Strolz, sacré il y a six jours sur le combiné alpin et qui termine finalement deuxième, Clément Noël touche donc à son rêve olympique, lui qui avait échoué au pied du podium il y a quatre ans. À seulement 4 centièmes de la médaille de bronze.

    Le 4e titre pour la France à Pékin

    C’est un aboutissement pour l’un des prodiges du ski français, qui était pourtant en mal de confiance depuis plusieurs semaines. Après une victoire en slalom en Coupe du monde à Val d’Isère, le 12 décembre, sa 9e sur le circuit mondial, le Français naviguait en plein doute depuis plusieurs semaines avec des sorties très décevantes. « Mon mois de janvier s’était très mal passé », a-t-il rappelé toujours au micro de France TV.

    Il avait ainsi chuté sur la dernière porte du slalom de Coupe du monde, à Madonna di Campiglio (Italie), le 22 décembre, alors que la victoire lui tendait les bras, puis a à nouveau été éliminé à Adelboden (Suisse), le 9 janvier, après avoir enfourché dans la première partie du slalom. Mais la course du jour était très ouverte puisque les six slaloms de l’hiver avaient été remportés par six skieurs différents.

    Successeur de Killy et Vidal

    Dans le grand livre des exploits français, Clément Noël, qui décroche la 13e médaille des Bleus à Pékin et la 3e en alpin après l’argent de Johan Clarey en descente et le bronze de Mathieu Faivre en géant, succède au palmarès à Jean-Pierre Vidal, sacré en 2002 à Salt Lake City un jour de doublé historique (Sébastien Amiez avait terminé 2e). Le Vosgien, qui offre à la France son quatrième titre sur ces Jeux (2 pour Fillon Maillet en biathlon et 1 pour Papadakis et Cizeron en danse sur glace), est le 3e champion olympique de slalom tricolore masculin après Jean-Claude Killy en 1968 et Vidal en 2002.

    Pas de miracle pour Pinturault

    Onzième du super-G, touché à l’épaule droite lors du combiné alpin après une chute et cinquième sur le géant, Alexis Pinturault, loin de son meilleur niveau depuis le début des Jeux olympiques, n’a pas réussi à chasser les doutes. Quinzième après la première manche à 1′20 du leader, il a réalisé un second passage propre techniquement, mais insuffisant pour espérer quoi que ce soit (16e).

    Le vainqueur du gros globe de cristal 2021 peut encore sauver ses Jeux avec une éventuelle participation au slalom par équipes, samedi.