Cyclisme : sur le Tour de Burgos, le peloton s’adapte aux circonstances sanitaires

Sur les routes espagnoles, tout le monde respecte les consignes. Des coureurs à leurs dirigeants, en passant par le public.

 Masque et prise de température : les coureurs qui participent au Tour de Burgos sont soumis à un protocole sanitaire strict avant de prendre le départ.
Masque et prise de température : les coureurs qui participent au Tour de Burgos sont soumis à un protocole sanitaire strict avant de prendre le départ. EPA/MaxPPP/Santi Otero

    Le Tour de Burgos, qui a débuté mardi, est bien lancé. Surtout pour Arnaud Démare (2e au sprint ce mercredi derrière le Colombien Gaviria), et pour David Gaudu (6e de la 1re étape), les deux coureurs de Groupama-FDJ. Après quatre mois sans compétition, on imagine aisément la délivrance des 154 concurrents. « Ce fut un soulagement quand le départ a été donné, raconte Frédéric Guesdon, l'un des directeurs sportifs de Groupama-FDJ. Nous étions tous pressés de reprendre. C'est vrai que les coureurs étaient inquiets au début. Aujourd'hui, nous sommes tous rassurés. »

    Dans un pays durement touché par l'épidémie, et qui ne ménage pas ses efforts pour empêcher le virus de se répandre, le respect des normes sanitaires est de tous les instants. « Tout est mis en place pour que tout se passe bien, poursuit l'ancien vainqueur de Paris-Roubaix en 1997. Avec l'équipe, nous faisons tout depuis un bon moment pour que les bons gestes deviennent de bonnes habitudes ».

    «Hormis pendant la course, on porte le masque tout le temps»

    A Burgos, comme dans tout le pays, le port du masque ne pose aucun problème : « Hormis bien sûr pendant la course, on le porte tout le temps, et c'est tout à fait normal, raconte David Gaudu. Il y a même des poubelles mises à disposition pour les jeter. » « Personnellement, je le porte aussi dans la voiture, et le mécano aussi. Même chose pour le nombreux public qui vient voir les coureurs », précise Frédéric Guesdon, qui confirme qu'une prise de température est effectuée sur chacun de ses coureurs en sortant du bus.

    Sur le plan sportif, l'équipe de Marc Madiot veut montrer qu'elle n'est pas là que pour respecter les consignes. Bien remis de sa fracture du poignet fin mai, et de ses deux chutes de la veille, Arnaud Démare est dans sa course : « Je suis totalement remis, lâche le vainqueur de Milan-San Remo (2016). Ça fait cinq mois que je n'avais pas sprinté. L'équipe fait un super travail, on a de bonnes jambes. Il ne faut pas grand-chose de plus pour l'emporter. »