Le récap' du Tour: Barguil au sommet, Froome vers le quadruplé

Warren Barguil a ébloui la dernière grande journée de montagne du Tour de France. Retrouvez les moments forts de cette 18e étape.

Warren Barguil, seul au monde, au sommet de l'Izoard. L'un des grands moments du Tour 2017.
Warren Barguil, seul au monde, au sommet de l'Izoard. L'un des grands moments du Tour 2017. REUTERS

    L'homme du jour : Warren Barguil

    L'émotion et une petite part de revanche se sont ajoutés à la joie simple de Warren Barguil. Le Français, déjà vainqueur à Foix, a réalisé un grand numéro. Son maillot à pois sur les épaules, son allure aérienne, on a cru revoir Richard Virenque, lorsqu'il a fendu la foule dans le col d'Izoard pour s'envoler vers la victoire. Le Français revient de loin, il avait été victime d'un terrible accident à l'entraînement, en 2016.




    Il a aussi insisté sur ses qualités, au micro de France 2, un peu vexé que certains soient surpris de le retrouver là : « Je n'ai pas gagné un grand Tour comme Quintana ou Contador. J'ai beaucoup de respect pour eux, mais moi aussi j'ai fait des bons résultats. Je ne suis pas un coureur lambda. » Désormais 9e au classement général, le Français est assuré de conserver sa tunique de meilleur grimpeur à Paris, sauf abandon. A 25 ans, ce Tour lui ouvre des perspectives sublimes. Laurent Jalabert en fait même un prétendant à la victoire finale dans les années à venir.

    L'autre Français du jour : Romain Bardet

    Romain Bardet a préféré retenir les aspects positifs, à l'arrivée à l'Izoard. La journée n'a pourtant pas répondu à ses espoirs de maillot jaune. Pour remporter le Tour, il était indispensable de s'emparer de la précieuse tunique ce jeudi. La stratégie était la bonne, mais l'équipe Sky et Chris Froome étaient trop forts. AG2R a pris le contrôle de la course à la fin du col de Vars et a durci le tempo dès le pied de l'Izoard.

    A 4 km de l'arrivée, l'Auvergnat a tenté de prendre en main son destin, mais Froome en personne a mis fin à ses illusions. La consolation de la journée réside dans la bonification acquise sur la ligne d'arrivée. Sa 3e place au sprint lui permet de reprendre la 2e place à Rigoberto Uran au général. Un juste retour d'ascenseur, après une situation inverse la veille.

    « A un moment, j'ai cru que j'allais asphyxier, soupire Romain Bardet au micro de France 2. J'ai vraiment tout donné. Chapeau à mon équipe, tout le monde était à fond, ils m'ont mis dans des supers conditions. J'ai essayé d'attaquer, je pense que j'ai fait la course qu'il fallait. Je n'ai aucun regret. »


    L'image du jour

    On l'a assez répété, « ne courrez pas à côté des coureurs » ! L'initiative d'un supporter dans le col d'Izoard au côté de John-Darwin Atapuma (UAE Emirates) n'a pas plu au gendarme chargé de suivre le coureur colombien. Celui-ci a infligé un raffut du plus bel effet à ce fan un peu trop présent.

    Le chiffre du jour : 38''15

    C'est d'après « climbing records », un site spécialisé dans le chronométrage des ascensions mythiques, le chrono de Warren Barguil sur la montée de 14,1 km du col d'Izoard. Une moyenne de 22,12 km/h qui lui permet de s'adjuger le record de cette ascension avec près de 2 minutes d'avance. Le Français a bénéficié du vent dans le dos et de la première arrivée au sommet de l'Izoard pour améliorer la marque.

    La phrase du jour

    « Je suis très content, j'ai passé les Alpes sans problèmes, alors que c'est toujours le moment le plus dur pour moi »

    Christopher Froome, au micro de France 2

    Le classement général

    L'étape ne bouleversera sans doute pas l'issue du Tour, mais elle a entraîné trois changements dans le top 10. Trois inversions, en fait : Bardet prend la 2e place aux dépens d'Uran. Landa s'empare de la 3e à la place d'Aru et Barguil dépasse Contador pour atteindre la 9e place.