Tour de France : comment la Jumbo a couvé et transformé Jonas Vingegaard en surpuissant vainqueur

En l’espace de quatre ans, la Jumbo-Visma a transformé Jonas Vingegaard, petit format prometteur mais sans palmarès dans ses plaines danoises, en un monstre physique construit pour briller chaque été sur le Tour. Une évolution qui charrie forcément son lot de fantasmes.

Jonas Vingegaard (en jaune, suivi par deux coéquipiers) a remporté ce dimanche son 2e Tour de France d'affilée. AFP/Alain Jocard
Jonas Vingegaard (en jaune, suivi par deux coéquipiers) a remporté ce dimanche son 2e Tour de France d'affilée. AFP/Alain Jocard

    Jonas Vingegaard n’est pas un boute-en-train. Le frelon s’est bien risqué cet été sur la fin à quelques fantaisies comme ce samedi soir dans les Vosges, lorsqu’il décida de jeter le micro d’un confrère à la poubelle en salle de presse, mais rien n’y fait. Lui, ce qui l’anime, et le caractérise, c’est le perfectionnisme. Un trait de personnalité qu’il a chevillé au corps, à l’image de son écurie, la Jumbo-Visma.

    Même quand il se dit dans le « jour de sa vie », le Danois trouve il est vrai toujours à dire sur ses fameuses « marges de progression. » Le 18 juillet, après avoir pulvérisé Tadej Pogacar dans le chrono de Combloux, il avait fait, ainsi, cette remarque sur son étonnante posture de tortue : « Je devrais peut-être améliorer ma position sur le vélo pour avoir le dos plus droit. Si j’étais plus droit, j’irai plus vite. »