Tour de France : le jour où… le maillot jaune a triomphé sur les Champs

Chaque jour, nous vous proposons une petite histoire de ce maillot jaune centenaire. Aujourd’hui, le jour où Bernard Hinault s’est imposé avec le maillot jaune, en 1979, sur les Champs-Élysées.

 Bernard Hinault, en juillet 1985, avec ses quatre maillots jaunes, dont celui de 1979.
Bernard Hinault, en juillet 1985, avec ses quatre maillots jaunes, dont celui de 1979. AFP

    Le grand Eddy Merckx n'a jamais porté le maillot jaune sur les Champs-Élysées lors de la dernière étape symbolique. Parce que quand le « Cannibale » régnait, l'arrivée du Tour était jugée dans le bois de Vincennes à la Cipale. L'arrivée sur la plus belle avenue du monde existe depuis 1975, l'année de la chute du Belge et du premier des deux succès de Bernard Thévenet. Depuis, la dernière étape du Tour n'a souri qu'à deux reprises au porteur du maillot jaune. Au même à chaque fois : Bernard Hinault. Son triomphe en 1979 quand il gagne son deuxième Tour est le plus beau.

    Ce jour-là, le 22 juillet, près d'un million de personnes se massent entre l'Arc de Triomphe et la place de la Concorde pour voir passer le peloton et surtout son patron, Bernard Hinault qui a passé quasiment trois semaines en jaune. À 24 ans, le Blaireau va devenir le plus jaune double vainqueur du Tour. Mais ça ne lui suffit pas. Quoi de mieux alors qu'un triomphe romain à Paris?

    Alors Hinault mijote un truc : sortir du peloton pour gagner tout seul sur les Champs. Il tente le coup, et réussit. Un seul homme le suit et pas n'importe lequel : Joop Zoetemelk. Le Néerlandais est… deuxième du classement général. Il a 13 minutes de retard sur le Breton et ne peut pas gagner le Tour.

    À quelques centaines de mètres de l'arrivée, il dit en substance à Hinault : « Tu as gagné le Tour, laisse-moi l'étape ». Le Breton réplique du tac au tac : « Ça ne va pas, non ? On le fait à la régulière ! » Hinault est trop fort et lève les bras sur les Champs. Trois ans plus tard en 1982, il recommencera, cette fois au sprint. Le panache.

    Spécial 100 ans de maillot jaune