Tour de France : «On n'est pas meilleur le 14 Juillet»

David Moncoutié reste le dernier Français à avoir remporté une étape du Tour le jour de la fête nationale. C'était il y a douze ans déjà.

Digne-les-Bains (Alpes-de Haute-Provence), le 14 juillet 2005. David Moncoutié savoure cette victoire, sa 2e sur le Tour, le jour de la Fête nationale.
Digne-les-Bains (Alpes-de Haute-Provence), le 14 juillet 2005. David Moncoutié savoure cette victoire, sa 2e sur le Tour, le jour de la Fête nationale. LP/Matthieu de Martignac

    Chaque matin, il parcourt les derniers kilomètres de l'étape du jour aux côtés d'un club amateur. Jeudi, David Moncoutié, 42 ans, 11 participations au Tour, faisait relâche du côté de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Dans les allées du village, l'ambassadeur Vittel en a profité pour revenir sur l'un des moments forts de sa carrière : sa victoire d'étape à Digne-les-Bains en 2005, un 14 Juillet.

    Quand avez-vous pris conscience que vous aviez réalisé quelque chose de spécial en vous imposant un 14 Juillet ?

    David Moncioutié. Après. Sur le coup, on profite surtout de la victoire. Mais, avec le recul, au niveau du public, on a commencé à me présenter comme « le vainqueur du 14 Juillet ». Quand j'ai gagné à Figeac (Lot) en 2004, on n'a pas dit « le vainqueur du 15 juillet » ! Autant, parfois, on ne se souvient pas de la date de nos victoires, autant celle-là, je m'en souviens par cœur.

    C'est une forme de bonus ?

    Oui, il y a un bonus parce qu'on est plus cité. Chaque 14 Juillet du Tour, on évoque les Français qui se sont imposés.

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    Cela vous rapproche-t-il ?

    Il y a des grands noms (NDLR : Jalabert, Virenque, Barteau...). Moi, je suis un petit nom à côté. Mais nous ne sommes, c'est vrai, qu'un petit nombre (NDLR : 16). Là c'est vrai que ça fait un moment.

    Vous pensez qu'un Français peut s'imposer à Foix ?

    On est les plus nombreux en termes de nationalités et c'est un parcours propice à pas mal de coureurs français. Mais, pour les autres, une victoire d'étape c'est aussi très important. On n'est pas meilleur le 14 Juillet.

    Vous avez couru dans des années compliquées. Auriez-vous aimé être coureur aujourd'hui ?

    Ah oui. Ce sont des années que j'aurais préférées. Moi j'étais dans les années Armstrong, les pires du vélo avec l'affaire Festina avant. Il y avait toujours des histoires de dopage. Là, on vit des Tours calmes. Ça fait du bien de parler de sport.

    A quoi pensez-vous quand vous regardez les palmarès de ces années-là ?

    C'est vrai que j'avais terminé 13e en 2002 et quand on se penche sur la liste des douze devant, il y en a dix ou onze qui ont eu une affaire de dopage après. Mais on ne refera pas la course.

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