PSG Féminin : Tabitha Chawinga, un avenir à Paris encore à assurer

Meilleure joueuse de la saison, l’attaquante malawite n’est que prêtée par le club chinois de Wuhan. Chawinga et le PSG souhaitent poursuivre l’aventure mais les négociations s’annoncent âpres. En attendant, elle peut remporter la Coupe de France ce samedi (15 heures, France 4, BeIN Sports 2), face à Fleury 91.

Tabitha Chawinga au Parc des Princes en demi-finale de Ligue des champions féminine face à l'OL. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)
Tabitha Chawinga au Parc des Princes en demi-finale de Ligue des champions féminine face à l'OL. (Photo by FRANCK FIFE / AFP)

    Où en serait le PSG féminin sans Tabitha Chawinga ? Sans doute pas aux portes d’une saison historique. Malgré l’élimination en demi-finales de Ligue des champions face à l’OL après deux scénarios dingues (2-3 ; 1-2), le club de la capitale est encore en lice pour les titres nationaux, la D1 Arkema et la Coupe de France face à Fleury 91 en finale, ce samedi (15 heures, France 4, BeIN Sports 2) au stade de La Mosson de Montpellier. Et il le doit grandement aux performances de son attaquante malawite : 28 buts en 35 matchs (29 titularisations), toutes compétitions confondues, dont un doublé en demi-finale de Coupe face au Paris FC (3-3, 4-3 t.a.b.).

    Élue lundi dernier meilleure joueuse de la saison en France lors des trophées de la D1 Arkema, la joueuse de 27 ans devrait sans aucun doute récidiver lors des trophées UNFP, le 13 mai. Personne ne s’attendait à cette fracassante première saison dans l’Hexagone, pas même le PSG, très agréablement surpris par un tel rendement. La tâche n’était pas simple pour Tabitha Chawinga. Elle sortait, certes, d’une saison similaire à l’Inter Milan (26 buts) mais à un niveau incomparable avec celui connu lors des rencontres européennes à Paris ou lors des chocs contre l’OL ou le Paris FC en championnat.

    D’autant qu’il fallait suppléer le départ à Lyon d’une certaine Kadidiatou Diani, élue meilleure joueuse de D1 en 2023. L’objectif des Prêcheur, Gérard et Jocelyn, en fin d’année dernière était d’associer « Kadi » à Chawinga et Marie-Antoinette Katoto. Jocelyn Prêcheur, qui a pris la succession de son père en cours de chemin, s’est finalement contenté d’un duo, agrémenté au fil des matchs par Sandy Baltimore, Korbin Albert ou Lieke Martens.

    « On aurait tous aimé garder Diani mais l’apport de Chawinga a été bien supérieur à ce qu’on espérait », confirme-t-on auprès du staff parisien. Le grand objectif étant désormais de la conserver.

    Entre 2018 et 2020, la Malawite évoluait déjà en Chine, au Jiangsu LFC, où entraînait Jocelyn Prêcheur. En mars 2021, elle s’engageait avec Wuhan, où évoluait sa petite sœur Temwa, pour deux saisons plus une en option, soit jusqu’en juin 2024. Prêtée par le club vainqueur de la Super League chinoise, la situation contractuelle de Tabitha Chawinga serait idéale pour le PSG. Sur le papier, Chawinga est dans sa dernière année de contrat et serait donc libre de s’engager où elle le souhaite. Mais aussi de faire grimper les enchères après deux saisons quasi parfaites en Europe.

    « J’aimerais rester à Paris, c’est ma maison. Les dirigeants discutent avec mon agent. À la fin de la saison, je crois que je resterai au PSG », a-t-elle confié lundi, son trophée de meilleure joueuse entre les mains. « Il faut la garder à tout prix », lançait de son côté Grace Geyoro, sa capitaine. Un point sur lequel elle est rejointe par la direction sportive d’Angelo Castellazzi et Sabrina Delannoy. Reste à trouver un accord. Des négociations qui s’annoncent aussi difficiles que l’an dernier. Le PSG et Wuhan ont mis plus de trois mois avant de conclure le prêt d’un an.