Hippisme : Les premiers pas de Dur d’Oreye sur l’hippodrome d’Enghien

Entre deux chantiers de démolition, le propriétaire belge, Réginald Roten soutiendra ce samedi à Enghien son meilleur cheval, titulaire de 10 victoires en 23 courses.

 Cette piste de Mons en Belgique a permis à Dur d’Oreye de remporter sept succès.
Cette piste de Mons en Belgique a permis à Dur d’Oreye de remporter sept succès. Scoopdyga/ Jean-Philippe Martini

    Ce samedi sur l'hippodrome d'Enghien, l'engagement d'un cheval comble de joie un homme. Il s'agit de Réginald Roten, le propriétaire belge de Dur d'Oreye. Son trotteur prend part à la première course de la journée (17h05). A cinq ans, il n'a pratiquement jamais foulé le sol français, excepté en septembre dernier au Croisé-Laroche, où il a dû se contenter d'une septième place puis plus glorieusement, le 4 février à Mauquenchy en décrochant une victoire.

    Ce propriétaire belge de 60 ans, abandonne pour la journée ses chantiers de démolition pour venir soutenir son protégé. Ce passionné de courses hippiques est directeur d'exploitation dans une société de déconstruction en Belgique.

    Quarante-et-un après avoir acheté son premier cheval, le spécialiste en gros œuvres perçoit Dur d'Oreye comme une providence. Dans un cheptel aujourd'hui composé de dix trotteurs, ce bienvenu représente son meilleur espoir, « c'est celui que j'attendais depuis des années ». Doté d'un très bon potentiel, l'équin additionne les victoires sur son territoire et jouit déjà d'une belle notoriété de l'autre côté de la frontière.

    « Il paraît qu'il faut se méfier des chevaux parisiens »

    Jusqu'en octobre le cheval était entraîné « en amateur » précise l'homme de chantier. Depuis quatre mois, il a rejoint le centre d'entraînement de Carine de Soete, à quelques kilomètres de Liège en Wallonie, « ça a été la petite touche finale à sa préparation » confit son mentor avant d'ajouter, « c'est un cheval qui n'a jamais forcé pour gagner. Il s'adapte facilement aux différents terrains et aux multiples scénarios de parcours ».

    Dur d'Oreye était la troisième proposition de nom faite à la société des courses belge par Réginald Roten, « j'ai été surpris et doublement heureux que ce patronyme soit retenu. Il fait référence à un très bon ami et de la famille, natif du village d'Oreye en Belgique, c'était un excellent turfiste. De plus, le jour où mon poulain est né, je travaillais sur cette commune ».

    Si démolir les ponts, les hôpitaux et les usines désaffectées résume dans les grandes lignes la profession de cet ancien driver amateur, construire un bel avenir à son protégé est une passion. Mais aussi peu rôdé que son trotteur à affronter les pelotons parisiens, Réginald Roten appréhende la concurrence, « il parait qu'il faut se méfier des chevaux de Paris ».