« Il était exceptionnel… » Constanza Flores, la lad de Ready Cash se souvient
La Suédoise de 37 ans s’est occupée du double lauréat du Prix d’Amérique quand elle travaillait pour Philippe Allaire. Elle revient sur les moments uniques qu’elle a vécus durant son épopée.
Le monde hippique pleure la disparition d’un monument. Le décès de Ready Cash, dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 18 ans, a choqué tous les amoureux des courses hippiques, à commencer par Constanza Flores, son ancienne lad : « J’ai une pensée pour Philippe et Gitte Allaire, qui traversent des moments difficiles. Ce qui est dommage, c’est qu’il avait encore de belles années devant lui. » Impliquée dans le quotidien du crack alors sous la responsabilité de Philippe Allaire, la Suédoise de 37 ans se souvient de son comportement : « Il avait son caractère mais tant qu’il n’était pas équipé pour la compétition ou l’entraînement, il se montrait très gentil. » En croisant la route de ce cheval hors du commun, la vie de la compagne de Jonathan Carré a changé. « Quand tu es jeune, tu rêves de t’occuper de bons éléments. Mais je n’aurais jamais pensé travaillé avec un aussi bon cheval. Il était exceptionnel. » Si bien qu’elle décida d’immortaliser cette période de son existence par un tatouage représentant la tête de Ready Cash sur son épaule droite.
En apprenant le départ de l’écurie du fils d’Indy de Vive, en 2010, pour rejoindre les boxes de Thierry Duvaldestin dans l’Orne, celle qui est surnommée « Cottie » a eu un pincement au cœur. « J’étais triste de le voir partir mais je savais que c’était pour son bien, confie-t-elle. Il lui fallait du changement et ne se plaisait plus à Grosbois (Val-de-Marne). Il n’y avait pas assez d’espace pour lui. Il devait sortir deux fois par jour à travers le domaine. » Les résultats donnent finalement raison à tout son entourage puisque Ready Cash remportera deux Prix d’Amérique consécutifs. « J’étais contente de le voir passer un cap chez Thierry Duvaldestin car on savait qu’il pouvait devenir le meilleur trotteur de Vincennes. » Avant de quitter le Haras de Bouttemont (Calvados) et de retrouver sa Suède natale en 2016, Constanza a veillé sur plusieurs rejetons de son champion. « Je me suis occupé de la génération des « A » et des « B » avec notamment Axelle Dark, Atlas de Joudes et Blue Grass, se rappelle-t-elle. Ils avaient son caractère et ressemblaient énormément à leur père. »
Après avoir donné naissance à deux enfants, et mis entre parenthèses sa carrière, Constanza Flores travaille de nouveau dans le milieu hippique au sein d’une écurie scandinave. Et comme le patrimoine génétique de Ready Cash s’exporte merveilleusement bien à travers le monde, nul doute qu’elle retrouvera des similitudes avec les descendants de celui qui aura marqué sa vie.
