«J’ai vécu un truc de fou», Anthony Barrier revient sur l’exploit qu’il a réalisé avec Etonnant dans l’Elitloppet

Après sa victoire dans l’une des plus belles épreuves du circuit européen, le driver mayennais revient sur le déroulement de la course et partage ses émotions.

Anthony Barrier rêve de l'Amérique avec Etonnant, le champion de Richard Westerink
Anthony Barrier rêve de l'Amérique avec Etonnant, le champion de Richard Westerink

    En remportant l’Elitloppet avec Etonnant, dimanche à Solvalla (Suède), Anthony Barrier a signé sa septième victoire au niveau Groupe I et son 1 403e succès. Le pilote de 36 ans a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière et se forge progressivement un solide palmarès en France et à travers l’Europe. Accueilli par ses filles pour son retour à la maison, Anthony Barrier est revenu à froid sur cet exploit, lui qui est devenu le quinzième driver français à briller dans ce Groupe I suédois.

    Êtes-vous redescendu sur terre après ce succès de prestige ?

    Anthony Barrier. Progressivement (rires). J’ai vécu un truc de fou ! Ça fait drôle… Ce n’est pas ordinaire de gagner cette épreuve. Il y avait de la pression. On était les seuls français au départ avec Etonnant et Richard (Westerink). J’avais tout un pays sur mes épaules. Plus la course approchait et plus j’y pensais.

    « Pendant la récupération du cheval, j’ai pleuré de joie »

    Comment vous avez vécu cette finale incroyable ?

    Dans l’action, je n’ai pas eu le temps de trembler au moment où le cheval m’a fait la faute. J’ai eu la chance de n’avoir personne à mon extérieur. J’ai tiré en dehors et j’ai réussi à le remettre dans la bonne allure. Ne me demandez pas comment (rires). Ensuite, il fallait y aller et j’ai attaqué pour faire parler sa dureté. Dans le tournant final, j’ai perdu du temps derrière un adversaire qui m’a sorti. Je ne sais pas comment mon cheval a fait pour ne pas galoper. Idem à mi-ligne droite quand il a hésité. C’était tout simplement mon jour. Et puis, je me suis rendu compte que j’avais gagné. J’ai eu une grande montée d’adrénaline et pendant la récupération du cheval, j’ai pleuré de joie.

    Est-ce le plus beau succès de votre carrière ?

    Quand j’ai gagné le Prix de Cornulier (en 2011 avec Olga du Biwetz), c’était un moment assez fou. J’avais ma famille qui était là. Et à cette époque, il y avait encore beaucoup de monde dans les tribunes. Cet Elitloppet, c’était incroyable avec l’atmosphère et le public. J’étais également entouré de mes amis et de mes proches. Honnêtement, je ne saurais pas dire lequel est le plus beau.

    Etonnant a impressionné tous les observateurs. Après ce nouveau succès de Groupe I, vous fixez-vous encore des objectifs avec lui ?

    Après la course, on m’a dit qu’on était les premiers à gagner cette compétition en galopant. Cela rehausse encore sa performance. L’an passé, on s’est loupé dans le Prix d’Amérique alors que Face Time Bourbon était absent. On ne va pas se mentir. Maintenant, on rêve d’Amérique avec Etonnant.