Le Paris-Levallois apprend à vivre sans... Paris

Palais des sports Marcel-Cerdan (Levallois-Perret), hier. Frédéric Fauthoux (au centre, en noir) distille ses premiers conseils de la saison à ses joueurs.
Palais des sports Marcel-Cerdan (Levallois-Perret), hier. Frédéric Fauthoux (au centre, en noir) distille ses premiers conseils de la saison à ses joueurs. (LP/Icon Sport/André Ferreira.)

    Il y a trois mois, le Paris-Levallois terminait à la 14e place de Pro A. Au même moment, le club apprenait que le Conseil de Paris ne verserait plus de subvention pour la saison à venir. Si l'équipe ne change pas de nom, elle devra donc désormais faire sans un million d'euros (800 000 € de subvention et 200 000 € d'achat de billets). Pour justifier cette décision, la Ville de Paris a avancé un manque de résultats et pointé un problème moral en évoquant la situation du président, Jean-Pierre Aubry, proche du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale et complicité de corruption. C'est dans ce contexte un peu lourd que Frédéric Fauthoux et ses joueurs ont repris l'entraînement en début de semaine.

    « Je ne fais pas de rapprochement entre cette décision du Conseil de Paris et notre reprise. Ce ne sont pas des choses qui me regardent, tranche le coach, un peu agacé à l'idée d'évoquer le sujet. On a une équipe, des gars qui veulent s'entraîner et bosser avec un super état d'esprit. »

    Nommé en milieu de saison dernière à la place d'Antoine Rigaudeau, Frédéric Fauthoux veut vite se concentrer sur le parquet après cette période agitée en coulisses : « On a déjà beaucoup parlé de cette subvention ces dernières semaines. Est-ce que cela impacte le sportif ? Oui et non. J'ai entièrement confiance dans les mecs qui sont déjà là. Si on avait eu un million de plus, est-ce qu'on aurait fait un autre recrutement ? Je n'en sais rien. Je ne sais pas comment l'argent aurait été utilisé. Un million de moins, c'est quelque chose d'énorme. C'est toujours un danger. Ce n'est jamais agréable, surtout pour les dirigeants, qui se battent au quotidien pour faire vivre le club. On leur fait confiance comme eux me font confiance sur le terrain. »

    S'il ne ferme pas la porte à d'éventuelles modifications de l'effectif dans les semaines à venir, le coach se satisfait déjà des arrivées de l'ancien capitaine de Strasbourg Louis Campbell, pour ce qui apparaît comme un gros coup du mercato, du meneur Rémi Lesca (Châlons-Reims) et du jeune Américain Tyler Harris (Auburn). « Louis et Rémi étaient vraiment des joueurs que je voulais. C'était une priorité. Ils ont l'expérience de ce championnat-là, ce sont des hommes et des joueurs de qualité. Et après, dans la centaine de joueurs qu'on nous propose chaque été, Tyler nous semblait être un élément important pour la constitution de l'équipe. »

    En comptant le jeune Samba Balayera, Fauthoux s'appuie pour le moment sur dix hommes et quelques espoirs : « On a une école de formation et une ville qui sont riches de joueurs. A nous de savoir en profiter. Surtout, c'est peut-être l'occasion pour des joueurs comme Cyrille Eliezer-Vanerot de continuer à s'affirmer dans ce championnat », espère l'entraîneur, qui n'a pas souhaité dévoiler son objectif, si ce n'est de « gagner des matchs ». A commencer par le premier de Pro A le 23 septembre contre Nancy.

    LES MATCHS DE PRÉPARATION. 27 août : Nanterre à Issy ; 2 septembre : Limoges à Toulouse ; 3 septembre : Pau-Lacq-Orthez ou Orléans à Toulouse ; 9 septembre : Le Havre (Pro B) à Sablé-sur-Sarthe ; 10 septembre : Anvers (D 1 belge) à Sablé-sur-Sarthe ; 13 septembre : 1 er tour de Coupe de France à Lorient (N 1) ; 16 septembre : à Blois (Pro B).

    L'EFFECTIF
    Meneurs :
    Louis Campbell (Strasbourg, Pro A), Rémi Lesca (Châlons-Reims, Pro A).
    Ailier : Cyrille Eliezer-Vanerot.
    Ailier arrière : Giovan Oniangué.
    Ailier fort : Tyler Harris (Auburn, Etats-Unis).
    Arrières : Samba Balayera, Jason Rich.
    Intérieurs : Landing Sané, Louis Labeyrie.
    Pivot : Vincent Poirier.