Ligue 2 : le Paris FC a retrouvé son ange gardien

Après avoir retrouvé sa place de titulaire en janvier, le gardien du Paris FC est de nouveau décisif.Son équipe doit affronter Châteauroux ce vendredi si la Ligue n’annule pas les matchs ce vendredi matin.

 Stade Charléty (Paris), le 4 février 2020. Vincent Demarconnay a retrouvé le chemin de la forme en cette fin de saison de Ligue 2.
Stade Charléty (Paris), le 4 février 2020. Vincent Demarconnay a retrouvé le chemin de la forme en cette fin de saison de Ligue 2. LP/Icon Sport/Aude Alcover

    Le meilleur gardien de la saison dernière en L2 est de retour. Relancé par René Girard à son arrivée, Vincent Demarconnay, qui fêtera ses 37 ans le 5 avril, est redevenu décisif comme vendredi dernier à Troyes (1-1), où il a notamment arrêté un pénalty.

    Après un début de saison raté et plusieurs erreurs inhabituelles, l'ancien capitaine avait perdu sa place fin septembre au profit d'Anthony Maisonnial. « J'ai arrêté de chercher des explications car on pouvait en trouver des dizaines explique celui qui avait réalisé 23 clean sheets (match sans encaisser de but la saison passée). C'est arrivé à des plus grands gardiens que moi. Mais c'était difficile à accepter, car je me mets une exigence personnelle maximale. Mon âge, je n'y pense pas, ce n'est qu'un chiffre. Je me sens bien, pas usé. J'ai soufflé un bon coup et au bout de 15 jours, je me sentais prêt à y retourner. Ensuite, chaque causerie était un moment difficile, une petite épreuve… »

    Arrivé au Paris FC en 2008, Demarconnay a connu la consécration sur le tard. Entre blessures et choix de certains coachs, sa trajectoire parisienne n'avait jamais été linéaire. « À chaque fois que j'ai eu des difficultés, je m'en suis servi, explique-t-il. Mais là, c'était différent. C'est la 1re fois que je connaissais une période aussi délicate sur le plan sportif. Je n'avais jamais commis autant d'erreurs sur plusieurs matchs d'affilée et une aussi longue période. Ça été difficile. Je n'étais pas bien, j'étais touché. Mais j'ai appris des choses sur moi et les gens autour de moi. Pour mes proches, je n'ai pas dû être facile à vivre. Mais ma vie privée (il a deux jumeaux de 3 ans ) m'a aidé à passer ce mauvais moment professionnel. »

    « Le club est dans une situation d'urgence, donc le collectif passe avant l'intérêt personnel », assure le gardien parisien

    Pendant cette période, ce cadre du vestiaire s'était aussi mis, par la force des choses, en retrait. « J'ai essayé de rester le même, d'encourager du banc. Mais c'était compliqué. Quand tu n'es pas bon sur le terrain, ce n'est pas simple de prendre la parole car tu perds forcément en crédibilité. » Il a dû aussi surmonter le 8-0 à Nantes en Coupe de La Ligue le 30 octobre. « Revenir avec une équipe bis, c'était comme un cadeau empoisonné. Ce match a été une nouvelle épreuve. Je me suis dit : il n'y a vraiment rien qui tourne en ma faveur. J'ai décidé d'envoyer une lettre de licenciement à mon marabout (rires). Mais les matchs de Coupe de France à Amnéville et Valence m'ont fait du bien. Je me sentais prêt à rejouer. »

    Aujourd'hui, il est plus que jamais focalisé sur l'opération maintien. « Je suis content de pouvoir aider l'équipe mais je ne peux pas m'en satisfaire. Le club est dans une situation d'urgence, donc le collectif passe avant l'intérêt personnel. Même si je rejoue et qu'on descend en National, il me manquera quelque chose. Même si on ne sait pas ce qui va se passer avec les huis clos, il faudra laisser ce contexte bizarre et prendre rapidement des points. »