Ligue 2 : le Paris FC soigne son couloir

Le Paris FC (19e) qui affronte Rodez (14e), un concurrent direct au maintien, peut compter sur l’apport de ses deux recrues : les défenseur latéraux Yacouba Coulibaly et Ibrahim Cissé.

 Yacouba Coulibaly, latéral gauche arrivé du Havre (L2).
Yacouba Coulibaly, latéral gauche arrivé du Havre (L2). LP/ Icon Sport/ Anthony Dibon.

    Force du Paris FC les saisons précédentes (Karamoko, Perraud, Delaine), les défenseurs latéraux étaient devenus une faiblesse. Aucun des 4 joueurs recrutés (Tanasijevic, Abdi, Garcia, Boahène) n'a convaincu. Le Serbe Tanasijevic e st déjà reparti au Chievo Vérone (Série B Italie). Le Tunisien Abdi et Garcia (qui évoluait en D3 portugaise) ont un bon de sortie. Pour les remplacer, René Girard et Frédéric Hébert ont très vite bouclé les prêts de Yacouba Coulibaly (25 ans, Le Havre) et Ibrahim Cissé (23 ans, Angers). « C'était primordial, reconnaît Girard. On a déjà vu que leurs arrivées avaient rééquilibré l'équipe. Ils apportent leur potentiel athlétique, nous rassurent défensivement et sont capables de contre-attaquer. »

    « Au Havre, Le Guen ne m'a jamais donné d'explication », confie Yacouba Coulibaly

    Remarqué lors de la CAN 2017, Yacouba Coulibaly avait quitté le RC Bobo Dioulasso (D1 Burkina-Faso) pour le Havre (L2). Après deux saisons solides (45 matchs), l'international burkinabé (21 sélections) n'entrait pas dans les plans de Paul Le Guen qui lui a préféré le Turc Méras. « Je n'ai jamais eu d'explications de sa part et ça m'a touché, regrette-t-il. C'était dur de ne pas savoir ce qu'on me reprochait et de ne même plus être le groupe. » S'il a rejoué en fin d'année (4 matchs), il est vite ressorti de l'équipe. « C'est là que j'ai compris que je devais partir », confie ce latéral gauche tonique et agressif. « Je ne lâche jamais rien, si je prends beaucoup de cartons (10 jaunes la saison dernière), c'est que ça ne me dérange pas de me sacrifier pour l'équipe », poursuit Coulibaly qui retrouve Pitroipa au Paris FC. « Pour tous les Burkinabés, c'est un exemple. Je le considère comme mon grand frère. Quand j'étais plus jeune, j'avais fait un test pour intégrer son Académie. On avait pris une photo. Cette photo, je l'ai toujours gardée, quand je la regardais, elle me donnait de la force. Je le voyais à la télé et maintenant, on joue dans le même club, c'est magnifique ! Il m'a beaucoup parlé pour me convaincre de signer ici. Ça ne m'a pas fait peur de venir chez le 19e. Avec la solidarité, on s'en sortira. »

    « Cinq mois importants pour moi », indique Ibrahim Cissé

    Contre Saint-Etienne, trois jours après son arrivée au PFC, Ibrahim Cissé n'a pas raté ses débuts. Solide défensivement, bon contre-attaquant, c'est lui qui amène le 2e but grâce à son ouverture en profondeur pour Mandouki, passeur décisif ensuite pour Pitroipa. « J'ai été très bien accueilli, je me suis tout de suite bien senti », confie le défenseur polyvalent de 23 ans qui sera utilisé à droite. Natif de Paris, Cissé a grandi et débuté au Lilas, avant de signer au PSG. « Dans ma génération, il y avait que du beau monde : Coman, Moussa Dembelé, Kimpembe, les places était très chères et j'ai préféré partir », reconnaît-il. À Tours, il a disputé 61 matchs de L2. S'il a signé pour 3 ans à Angers en 2018, il n'a disputé qu'un seul match de L1 cette saison.

    « En match de préparation, j'ai été victime d'une fracture à une cheville, explique-t-il. Au début, on ne savait pas trop ce que c'était et ça a traîné. Et cette saison, l'équipe tournait bien. C'était frustrant pour moi de ne pas jouer mais je peux le comprendre. Maintenant, je n'ai plus de temps à perdre. Ce sont 5 mois très importants pour moi, je veux contribuer au maintien du Paris FC. J'ai senti que tout le monde me voulait, le coach, le directeur sportif, le président. C'est ce qui a fait la différence avec les autres clubs de L2 qui m'avaient contacté comme Orléans et Châteauroux. »