Linas-Montlhéry-PSG : des fêtes sans excès pour les amateurs

Les joueurs du club amateur essonnien ont célébré Noël et le Nouvel An avec modération avant d’affronter les stars parisiennes ce dimanche en Coupe de France.

 Les amateurs de Linas-Montlhery, ici lors de leur qualification contre Evreux (3-1) le 8 décembre.
Les amateurs de Linas-Montlhery, ici lors de leur qualification contre Evreux (3-1) le 8 décembre. LP/Icon Sport

    C'est le monde à l'envers. Les stars du PSG s'offrent du bon temps aux quatre coins du monde et retrouveront le camp des Loges ce jeudi. Trois jours seulement avant le 32e de finale de Coupe de France contre Linas-Montlhéry au stade Robert-Bobin de Bondoufle (dimanche à 20h55, sur Eurosport 2). Pendant ce temps-là, les amateurs du petit club essonnien évoluant en Régional 1 (6e division) sont à pied d'œuvre depuis une semaine.

    À affiche exceptionnelle, préparation exceptionnelle. Après leur nul (1-1) à Montreuil le 14 décembre en championnat, les leaders de la poule B ont eu droit à onze jours de repos. Les hommes de Stéphane Cabrelli ont repris le chemin du stade dès le lendemain de Noël, le 26, et effectué trois séances en trois jours. Rebelote cette semaine avec quatre entraînements au menu, dont le dernier prévu samedi lors de la mise au vert au centre national du rugby à Marcoussis.

    Même « off » mardi et mercredi, la plupart ont fêté le passage à la nouvelle année en toute sagesse et avec modération, comme cela avait déjà été le cas pour Noël. « On a tous fait très attention à ne pas faire d'excès », confirme le capitaine Johan Roca, qui a repris son poste de conseiller clientèle chez Enedis le 26 également. Mais comme nombre de ses coéquipiers, le milieu défensif de 33 ans a posé des jours de congé en cette fin de semaine pour se concentrer sur la rencontre.

    «La meilleure préparation, c'est l'hygiène de vie»

    « On ne peut pas se permettre de prendre deux ou trois kilos. Pour une fois, on peut se priver. On ne fera pas d'autres matchs comme celui-là. J'ai bien mangé pendant les fêtes, mais moins que d'habitude. J'ai privilégié la qualité à la quantité. À table, on ne se ressert pas », rigole le joueur formé au… PSG, qui a également dû composer avec la grippe juste avant Noël, le clouant au lit pendant deux jours. « Du coup, la reprise était encore plus dure, d'autant qu'on est entré dans le vif du sujet avec pas mal d'intensité. Le but, c'est d'être prêt physiquement pour tenir le plus longtemps possible. »

    Les contacts sont tout de même moins appuyés que d'habitude par peur de la blessure qui ferait manquer « le match d'une vie ». « On voit bien que les joueurs font très attention, et ça se comprend, constate leur entraîneur Stéphane Cabrelli. Mais comme je leur ai dit, la meilleure préparation, c'est l'hygiène de vie, pas de lever le pied. Donc pas d'excès d'alcool, de bouffe ni de chicha… » Il y a peu de risques pour Gratien Tsota. « On nous a demandé de faire attention à la nourriture, au sommeil, reconnaît le défenseur central de 30 ans, électricien dans le civil. Mais moi, comme chaque Nouvel An, c'est sans alcool. Un repas en famille, et à 1 heure, dodo! »

    Teddy Duval a, lui, dû vaincre ses démons et changer ses rituels. « L'an dernier, on avait bien profité lors d'un repas entre amis, on s'était couché à 4-5 heures du matin. Cette fois, vu l'importance du rendez-vous, j'ai été plus raisonnable, même si j'ai un petit diable qui trotte dans ma tête », s'esclaffe le milieu de 26 ans, également employé chez Enedis et qui a pu compter sur « (ses) amis pour (le) canaliser ».

    Comme à Noël, les conversations ont encore tourné autour du match. « Le PSG a alimenté les discussions à table, confirme Teddy Duval. Quelle équipe, ils vont aligner ? Comment essayer de les embêter ? Même si on sait que… Tout le monde jouait un peu au coach. »