Ligue 2 : Ménez sort le Paris FC de la zone rouge

Vainqueurs du Havre grâce au 4e but de l’ex-attaquant du PSG, les Parisiens ont remporté leur 2e succès de suite et quittent la zone de relégation.

 Stade Charléty (Paris XIIIe), hier. Après Ajaccio et Chambly, Jérémy Ménez a encore fait trembler les filets.
Stade Charléty (Paris XIIIe), hier. Après Ajaccio et Chambly, Jérémy Ménez a encore fait trembler les filets. LP/Icon Sport/Pierre Costabadie

    Tout sourire, René Girard vient saluer les supporteurs avec ses joueurs. Il vient de remporter (1-0) le duel des entraîneurs, anciens champions de France de Ligue 1, face à Paul Le Guen, le coach du Havre apparu le visage très fermé à l'issue du match.

    Dans le camp du Paris FC, il convient plutôt de parler de délivrance. Ce deuxième succès de rang, une semaine après celui remporté face à Chambly (2-1), lui permet de s'extirper de la zone rouge en remontant à la 17e place. Un petit événement. Pareille embellie s'était seulement produite à une reprise, cette saison, au soir de la 15e journée, le 22 novembre, à l'issue de la victoire face à Auxerre (2-0).

    « Psychologiquement, ça va nous faire un bien fou, reconnaît le gardien Vincent Demarconnay. La roue a peut-être tourné en notre faveur, mais on a su provoquer cette réussite. On a beaucoup subi en seconde période, mais on a su faire preuve de solidarité. »

    La défense parisienne, ouverte aux quatre vents à Niort (4-4) ou face à l'AC Ajaccio (2-3) se montre, cette fois très solide. Libéré et moins sous pression, le Paris FC gagne en sérénité. Il y a quelques semaines encore, il n'aurait certainement pas gagné ce match. « Dans les têtes, il est en train de se passer quelque chose, confirme René Girard. L'équipe a passé un cap. On a pu aller au bout en s'accrochant. Avant, on faisait des bons matchs de foot, mais il nous manquait ce genre de confrontation où l'on doit serrer les dents et s'adapter. »

    Le Paris FC s'appuie aussi sur le talent de ses joueurs offensifs, à l'image d'un Jérémy Ménez Après ses trois réalisations la semaine dernière face à l'AC Ajaccio (doublé) et Chambly, l'ex-international bonifie ses stats en inscrivant d'entrée son 4e but (11e). A l'évidence, Girard a trouvé le bon positionnement de Ménez. A chacune de ses titularisations en pointe, y compris contre Saint-Etienne en Coupe de France (2-3), il fait trembler les filets. Au-delà de ses buts, son implication n'a plus rien à voir avec celle affichée voilà encore quelques semaines.

    « Physiquement, je me sens beaucoup mieux », explique l'ancien joueur du PSG. « Il a été encore excellent et décisif », se félicite Girard, privé, hier soir de deux titulaires, Coulibaly, conformément à l'accord pris entre les deux clubs lors de son prêt du Havre début janvier et Armand (genou bloqué). Mais c'est aussi l'autre enseignement de la soirée : le coach parisien peut désormais s'appuyer sur un groupe élargi, comme le montre l'excellente prestation du Tunisien Abdi ou la bonne rentrée de Kikonda.

    Koziello a, lui, subi un petit contrecoup logique sur le plan physique. « Tout le monde est concerné, les garçons sont bien dans leur tête, souligne Girard. C'est un bond intéressant au classement mais il faut continuer. On a débuté une série contre des gros (Clermont, Lens, Troyes suivront) qui va nous permettre de bien nous situer. »

    LES TOPS

    Cyril Mandouki

    Dans ce match où le PFC a beaucoup défendu, le capitaine s'est montré solide comme la défense centrale. Il s'est aussi projeté vers l'avant.

    Ali Abdi

    Pour son retour comme titulaire, le Tunisien a parfaitement suppléé Yacouba Coulibaly. Solide défensivement, il a réussi plusieurs débordements, un tempérament de contre-attaquant qui avait fait sa réputation avec le Club Africain en Tunisie.

    Vincent Demarconnay

    Le gardien a été beaucoup sollicité. Mais il s'est montré le plus souvent impeccable dans ses sorties et sort les deux arrêts du match face à Dina Ebimbe (60e) et sur une tête de Thiaré (81e). L'ex-taulier est de retour…

    LE FLOP

    Lalaina Nomenjanahary. Dans un rôle ingrat et inhabituel de milieur relayeur, l'international malgache a été un ton en dessous de ses coéquipiers, perdant plusieurs ballons. Fatigué, il est sorti à la 65e.