Rachat du Stade Français : avantage Hans-Peter Wild

Après son titre européen, le Stade Français s'apprête à connaître, ces prochains jours, le nom de son futur propriétaire. Sans doute l'Allemand Hans-Peter Wild.

Stade Jean-Bouin (Paris), le 30 avril. Le milliardaire allemand Hans-Peter Wild (à g.) en discussion avec le président du Stade Français, Thomas Savare, lors du derby francilien.
Stade Jean-Bouin (Paris), le 30 avril. Le milliardaire allemand Hans-Peter Wild (à g.) en discussion avec le président du Stade Français, Thomas Savare, lors du derby francilien. PRESSE SPORTS/PIERRE LAHALLE

    Un petit goût de vacances avant l'heure... La fête se prolonge et les honneurs avec. La saison n'est pas encore tout à fait terminée pour eux, mais les joueurs du Stade Français ont profité du Tournoi international de rugby à VII, dimanche dans leur maison de Jean-Bouin, pour exhiber le trophée du Challenge européen décroché vendredi à Edimbourg (Ecosse) contre Gloucester. Il reste encore un barrage à disputer vendredi, à Paris, devant Cardiff, et en cas de succès, un second contre Northampton ou le Connacht la semaine suivante pour espérer participer la saison prochaine à la grande Coupe d'Europe. Peu importe, l'heure était aux réjouissances et à la communion pour un club dont l'avenir est désormais assuré.

    Les candidats à sa reprise n'ont pas attendu ce succès européen pour se décider. Les dossiers ont été déposés il y a dix jours sur le bureau du président Thomas Savare, et les offres ont été communiquées mercredi dernier. Reste juste à choisir, et ce n'est pas si simple. Ce sera fait ces jours-ci après beaucoup de discussions. Il faudra cependant respecter les procédures légales et l'annonce risque de n'intervenir qu'en fin de semaine. Au plus tôt.

    Il est prêt à investir beaucoup plus d'argent que le projet concurrent

    Les deux concurrents en course se sont activés pour convaincre les décisionnaires, Thomas Savare et surtout l'association du club, seule habilitée à donner le numéro d'affiliation. Le milliardaire allemand Hans-Peter Wild s'est montré particulièrement déterminé. Il a rencontré notamment Max Guazzini, l'ancien président, et a défendu son dossier, exposant sa puissance financière, ses ambitions pour l'équipe professionnelle mais aussi pour les amateurs, les féminines et la formation.

    Il a aussi gentiment balayé l'entreprise rivale, menée par un pool d'investisseurs démarchés par les anciens joueurs du club, expliquant qu'il investirait, lui, beaucoup plus d'argent. C'est vrai. En face, les moyens sont plus limités, et il faudra sans doute réduire quelques dépenses comme certains salaires de joueurs, par exemple. L'association, qui a participé à l'élaboration de ce projet, est désormais divisée. Jeudi soir, elle n'a pas arrêté son choix. Elle va le faire très rapidement et les faveurs penchent vers le milliardaire.