XV de France : «J’ai vu les cinq meilleurs entraîneurs du monde», indique Laporte

Le président de la FFR a rendu visite au club de rugby de Meaux (Seine-et-Marne). Un déplacement pendant lequel il a évoqué l’avenir des Bleus et de son staff.

 Bernard Laporte, président de la Fédération Française de Rugby est confronté aux mauvais résultats de l’équipe de France.
Bernard Laporte, président de la Fédération Française de Rugby est confronté aux mauvais résultats de l’équipe de France. LP/ Arnaud Journois

    Non, Bernard Laporte ne se cherche pas un nouveau job. Si le président de la fédération française de rugby (depuis décembre 2016) est venu faire un tour ce jeudi soir à l'agence Pôle Emploi de Meaux (Seine-et-Marne), c'est pour assister à la soirée du club local (en Fédérale 2 depuis 2 ans), et aussi pour échanger avec les bénévoles. Au menu des discussions, sécurité et des plaquages dangereux, en marge du colloque organisé cette semaine à Marcoussis après les décès sur le terrain l'an passé de trois jeunes (dont un universitaire), mais aussi de l'équipe de France et son avenir, à court et moyen terme. Avec, en bonus, un mot sur la liste d'anciens joueurs et sélectionneurs (Blanco, Lièvremont, Skrela, Pelous, Magne) qui se regroupent autour de Florian Grill (président de la Ligue IDF) en vue des élections fédérales en décembre 2020.

    Le meilleur coach pour les Bleus. «Nous nous sommes battus pour avoir la Coupe du monde en 2023 en France. Il faudra avoir une très, très grosse équipe. Je veux à sa tête ce qui se fait de mieux. J'ai personnellement vu les cinq meilleurs entraîneurs du monde, et tous sont étrangers. Cette ouverture ne sera validée qu'avec l'accord des clubs amateurs. Je peux aller chercher des coaches en France. Mais à notre époque, il ne faut plus se mettre de freins. J'en ai parlé avec Michel Platini, qui m'a cité l'exemple de Stephan Kovacs (sélectionneur roumain de l'équipe de France de football entre 1973 à 75), qui avait apporté un souffle nouveau. »

    Pas de staff pléthorique. « Lorsque il sera en place, il est hors de question que cet entraîneur arrive uniquement avec d'autres adjoints étrangers. Son staff sera composé d'entraîneurs français, il faudra donc qu'il parle notre langue... ou qu'il l'apprenne. La question n'est pas que d'ordre financier. Tous sont intéressés parce qu'ils me connaissent et qu'ils aiment les challenges. Nous avons une relation de confiance et la même passion du rugby. »

    La fronde des anciens internationaux. « Je n'ai aucun problème pour en parler. Cela me fait même plaisir qu'il y ait une liste qui se prépare pour les prochaines élections fédérales. Je rappelle que c'est moi qui a apporté la démocratie dans cette fédération, en demandant notamment qu'il n'y ait pas plus de deux mandats consécutifs pour le président. Certains noms cités dans cette liste me font rire. Beaucoup critiquent l'équipe de France, ils doivent être amnésiques... »