« Le tennis français est en perdition » : à Roland-Garros, toujours les mêmes maux

Après la défaite d’Arthur Rinderknech, il n’y aura aucun représentant français à partir de ce vendredi dans les tableaux masculin ou féminin. C’est loin d’être une surprise pour les consultants, spectateurs et joueurs interrogés. Mais la situation dure et les espoirs restent maigres.

Sur le court Suzanne Lenglen, Arthur Rinderknech a bien résisté à Taylor Fritz mais il a fini par s'incliner. LP/Arnaud Journois
Sur le court Suzanne Lenglen, Arthur Rinderknech a bien résisté à Taylor Fritz mais il a fini par s'incliner. LP/Arnaud Journois

    Il faut donc s’y habituer. La France, qui attend son nouveau vainqueur depuis 1983 (Yannick Noah) chez les messieurs et 2000 (Mary Pierce) chez les dames, vit désormais avec une réalité toujours aussi déprimante : pour la deuxième fois en trois ans, il n’y a plus aucun représentant tricolore en lice dans les tableaux simples au 3e tour du tournoi. Ce jeudi Diane Perry battue par Mirra Andreeva (1-6, 2-6), Oceane Dodin dominée par Ons Jabeur (2-6, 3-6) et Arthur Rinderknech vaincu par Taylor Fritz (6-2, 4-6, 3-6, 4-6) à 23h04. Une donnée qui ne semble plus étonner personne dans les allées de Roland-Garros. Comme si l’Hexagone acceptait une forme de fatalisme.

    L’édition 2021 était déjà historique : pour la première fois de l’ère Open (début en 1968), aucun français, aucune Française ne parvenait à rallier le 3e tour sur les 29 engagé(e) s au départ. Un « record » qui se répète donc en 2023 : 28 présences tricolores dans les tableaux masculin et féminin au 1er tour pour un immense vide au 3e tour. Surprenant ? Au regard du classement mondial des uns et des autres, pas vraiment. Sur l’ensemble des défaites françaises (hors confrontation directe), l’écrasante majorité (12/13 chez les hommes ; 6/9 chez les femmes) a eu lieu face à mieux classé(e) s. L’unique « vraie » déception pourrait concerner Caroline Garcia, 5e au classement WTA. Et encore…