Roland-Garros 2024 : pourquoi le silence est d’or au tennis

Alors que la n° 1 mondiale Iga Swiatek a sermonné il y a quelques jours le public parisien pour avoir manifesté pendant des échanges, d’autres joueurs parviennent à s’accommoder du bruit environnant. En fait, c’est surtout la rupture brutale d’une ambiance qui les dérange.

Le public de Roland-Garros serait-il devenu trop bruyant ? Icon Sport/Johnny Fidelin
Le public de Roland-Garros serait-il devenu trop bruyant ? Icon Sport/Johnny Fidelin

    « Silence, les joueurs sont prêts ! » Quand l’injonction de l’arbitre de chaise claque comme un ace, même les mouches sont censées s’arrêter de voler. Ainsi va la tradition depuis la naissance du tennis au milieu du XIXe siècle. Seule la petite musique du cordage qui caresse ou martyrise la balle et celle un peu plus forte du halètement rauque ou aigu des athlètes peut résonner autour du court.

    Dans un monde de vacarme et de fureur, où on ne vient plus assister au spectacle mais aussi y participer, le concept peut paraître désuet. Voire anachronique. Pendant son 2e tour marathon face à Naomi Osaka, la n° 1 mondiale Iga Swiatek a eu du mal à rester sourde à la cacophonie présumée du public du Central (qui est pourtant le plus feutré de tous les stades du tournoi).