Tennis : «Ça va forcément être un Roland-Garros différent», souligne Gaël Monfils

Le n° 9 mondial retrouve la compétition à Rome après six mois et demi loin du circuit. « J’ai besoin de matcher ! », lance-t-il avec envie…

 Gaël Monfils sur la terre battue de Roland-Garros en 2019.
Gaël Monfils sur la terre battue de Roland-Garros en 2019. LP/Arnaud Journois

    Si la menace Covid ne flottait pas dans l'air, la météo sur Rome confinerait à la dolce vita… Cette semaine, Gaël Monfils, 34 ans, fait son retour sur le circuit pour le Masters 1000 romain dans le cadre majestueux – mais totalement désert — du Foro Italico.

    Arrivé mercredi dernier dans la capitale italienne, le n° 9 mondial a peaufiné sa montée en puissance en multipliant les séances d'entraînement, notamment avec Stan Wawrinka ou Rafael Nadal qui, eux aussi, reviennent sur terre après six mois d'abstinence. Avant de découvrir les joies des conférences de presse en visio du monde d'après…

    « C'est ma première et j'ai bien envie de faire une photo de l'écran où je vois simplement marqué un nom, sourit le Parisien, qui affrontera l'Australien De Minaur (quart de finaliste à New York) ou un qualifié pour son entrée en lice. Sinon, j'ai passé beaucoup d'heures sur le court pour retrouver le rythme. Cela fait un bout de temps que je n'ai pas disputé un vrai match (NDLR : depuis une demi-finale à Dubaï contre Djokovic fin février), je n'ai pas de repères. J'ai besoin de jouer, de matcher ! »

    Son tournoi fétiche

    Le Tricolore ne regrette pas d'avoir fait l'impasse sur la tournée américaine et sa bulle percée, qui a vu des compatriotes finir cloîtrés dans leurs chambres d'hôtels après le contrôle positif de Benoît Paire. « Au départ, c'est un choix de calendrier, explique-t-il. On a trouvé dur avec mon équipe de tout enchaîner. Au final, ceux qui jouent bien à l'US Open ne viennent pas ici. Après, ça a été très compliqué pour mes potes, j'étais triste pour eux… »

    A deux semaines du début de Roland-Garros, son tournoi fétiche, où il a atteint les demi-finales en 2008, Monfils refuse de se laisser perturber par les contraintes sanitaires ou la peur de contracter le coronavirus.

    « J'essaie de me concentrer sur le principal, mon jeu, lâche-t-il. Ce qui compte c'est la performance, il faut rester focalisé dessus. Je n'ai pas d'infos particulières, on me dit ce que vous écrivez. Au final, tu fais ce qu'on te dit de faire ! Mais ça va forcément être un Roland-Garros différent, avec un peu de spectateurs, un nouveau terrain, ça va jouer le soir, les dates ont changé… Et tout le monde se demande comment le temps va être. »

    Objectif Masters

    Pour lui, tous ces paramètres inédits ne devraient pas bouleverser l'ordre établi. « J'ai l'impression que les favoris ont été présents aux Etats-Unis, observe-t-il. A Paris les favoris, enfin le favori ( NDLR : Nadal, douze fois vainqueur ) sera présent aussi. »

    Durant le confinement, Monfils a commencé une carrière de streameur-animateur sur la plateforme Switch. Il entend bien poursuivre dans cette voie malgré le retour aux affaires tennistiques, où son ambition est de figurer dans le grand huit du Masters en fin de saison. Il s'est d'ailleurs inscrit dans les deux compétitions ATP 250 qui auront lieu à Cologne (Allemagne) dans la foulée de Roland-Garros.

    « C'est une manière de m'évader, souffle-t-il. J'ai encore plus de temps dans ma chambre pour partager avec les fans. Je vais essayer de faire vivre le tour de l'intérieur à travers ma perception ou celle d'Elina (NDLR : Svitolina, sa compagne) si elle a envie de partager aussi. Si des copains ont un quart d'heure ou vingt minutes, ils pourront venir parler dans un de mes contenus. Tout ça c'est cool… »