Agression sexuelle sur une femme de 95 ans à Argenteuil : le suspect placé sous contrôle judiciaire en attente d’être jugé

L’homme de 44 ans, appréhendé alors qu’il sortait de la chambre d’une patiente, doit être jugé devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) au mois de novembre. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire.

Hôpital d'Argenteuil (archives). Un homme de 44 ans a été surpris en train de sortir de la chambre d'une patiente de 93 ans atteinte de troubles psychologiques. LP/Olivier Arandel
Hôpital d'Argenteuil (archives). Un homme de 44 ans a été surpris en train de sortir de la chambre d'une patiente de 93 ans atteinte de troubles psychologiques. LP/Olivier Arandel

    Il est suspecté d’avoir commis une agression sexuelle sur une patiente de 95 ans. L’homme de 44 ans interpellé samedi après-midi à l’hôpital d’Argenteuil alors qu’il sortait de la chambre d’une patiente en gériatrie a été déféré au tribunal de Pontoise ce lundi, à la suite de sa garde à vue, selon le parquet de Pontoise. À la demande de ce dernier, l’individu a fait l’objet d’une procédure de comparution à délai différé du chef d’agression sexuelle sur une personne vulnérable. Il encourt 7 années d’emprisonnement.

    Le ministère public a requis son placement en détention provisoire, dans l’attente de son jugement prévu en novembre. Le juge de la liberté et de la détention a pris la décision de le laisser en liberté sous contrôle judiciaire jusqu’à cette échéance.

    Une deuxième enquête est ouverte à la suite de cette intrusion à l’hôpital. Elle concerne une patiente de 93 ans atteinte de troubles psychologiques, hospitalisée dans le même service. Le suspect se serait également introduit dans sa chambre. Elle est décédée le même jour, vers 19 heures, à la suite d’un malaise cardiaque. Pour l’instant, il n’a pas été établi de relation entre ce décès et d’éventuelles violences, notamment sexuelles, qu’elle aurait pu subir quelques heures plus tôt. Le parquet a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort. Une autopsie est prévue ce mercredi.

    Le service gériatrie fermé la nuit

    Cette intrusion a fait l’objet d’une réunion extraordinaire de la Commission de l’hygiène, de la sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’hôpital, mardi matin. La direction a évoqué la façon dont l’homme de 44 ans s’est introduit dans l’établissement. Ayant déjà été confronté à lui en septembre, le service de sécurité l’a repéré. Ils l’ont appréhendé et ont appelé la police qui l’a mis en garde à vue.

    Lors de la précédente réunion du CHSCT, le syndicat CGT avait déjà évoqué la sécurisation des services. La direction a indiqué que le bâtiment Amandier où les faits se sont déroulés allait être fermé la nuit. Le plan de sécurisation mis en place à partir de 2019 a aussi été évoqué.

    Le syndicat FAFPH (Syndicat autonome de la fonction publique hospitalière) a demandé une accélération de sa mise en œuvre, tout en reconnaissant que le projet de construction du nouveau bâtiment (pour un budget de plus de 300 millions d’euros) rend difficile d’autres investissements. Ce plan de sécurisation a déjà permis de doter l’établissement d’un réseau de caméras modernes. Elles ont pu être exploitées par les enquêteurs pour retracer le parcours du suspect samedi soir.