Les sites impressionnistes ont la cote

Lancées dans le Val-d'Oise, les démarches pour un classement au Patrimoine mondial des sites immortalisés par les peintres impressionnistes résonnent au-delà du département.

Les sites impressionnistes ont la cote

    L'initiative de Georges Mothron fait son chemin. En novembre dernier, le député UMP d'Argenteuil-Bezons avait lancé l'idée d'inscrire tous les sites impressionnistes du monde au Patrimoine mondial de l'humanité, à l'Unesco.

    Son but : réunir tous ceux qui veulent témoigner de l'héritage des peintres impressionnistes et protéger des dégradations les sites immortalisés par les artistes.

    A travers cette démarche, il évoquait notamment la sauvegarde des deux ponts d'Argenteuil peints par Claude Monet ou encore de la maison du docteur Gachet, à Auvers, rendue célèbre par Van Gogh.

    Depuis, d'autres élus se sont joints au mouvement, comme le député Philippe Houillon, dont la circonscription comprend des sites majeurs (Pontoise, Auvers, Vétheuil, Valmondois), le président de la communauté Pays des Impressionnistes, dans les Yvelines (Le Pecq, Marly, Louveciennesâ?¦), Antoine Rufenacht, le maire du Havre, ou encore Laurent Fabius, président de la communauté urbaine de Rouen (qui organise en 2010 une grande exposition sur les impressionnistes).

    Mais les démarches ont trouvé un écho bien au delà, en Europe et dans le monde. « 173 sites Internet référencés sur Google relaient l'initiative, qui connaît un retentissement important en Grande-Bretagne, en Inde, en Chine, en Afrique, aux Etats-Unis et en Argentine », se félicite Alain-Frédéric Fernandez, président de l'association Argenteuil-sur-Seine, créée justement pour mettre en valeur le passé impressionniste de la commune. Pour se constituer un groupe d'influence et fédérer les quarante villes (dont Venise et Londres), douze départements et sept régions concernés par cette action, Georges Mothron a fondé un syndicat international, Eau et Lumière, que plus des deux tiers des sites ont rejoint à ce jour. Afin d'aider à la constitution du projet, deux spécialistes de haut niveau ont également été délégués par les ministères de tutelle du projet, ceux de la Culture et du Développement durable.

    Car la procédure est longue cinq ans en moyenne et lourde. Pour être acceptés au Patrimoine de l'Unesco, les sites proposés doivent posséder « une valeur universelle exceptionnelle » et répondre à au moins dix critères, définis selon la mise en oeuvre de la convention du Patrimoine mondial.

    Argenteuil est encore loin de trouver sa place entre la muraille de Chine et Stonehenge, deux sites classés.