Expulsion « manu militari » de Roms par les habitants à Villeron : l’enquête piétine dénoncent les associations

Elles s’alarment de la lenteur de la justice, alors que sept plaintes avaient été déposées après les événements du 5 février 2023. Des habitants avaient mis en fuite des familles roms occupant illégalement un bois dans un climat de menaces et violences, avant de commencer à détruire eux-mêmes le bidonville.

Villeron (Val-d'Oise), le 5 février 2023. Après avoir mis en fuite les familles Roms, des manifestants étaient entrés sur le terrain, certains n'hésitant pas à détruire des baraques. Une pelleteuse de la mairie était arrivée ensuite, rasant le bidonville. LP/Marie Persidat
Villeron (Val-d'Oise), le 5 février 2023. Après avoir mis en fuite les familles Roms, des manifestants étaient entrés sur le terrain, certains n'hésitant pas à détruire des baraques. Une pelleteuse de la mairie était arrivée ensuite, rasant le bidonville. LP/Marie Persidat

    La manifestation du dimanche en famille avait tourné à la démonstration de haine, cet après-midi-là. Le 5 février 2023, quelque 200 personnes avaient mis en fuite des familles Roms installées dans un bois à Villeron (Val-d’Oise), avant de commencer à détruire elles-mêmes les cabanes de fortune. C’est une pelleteuse réservée par la mairie qui avait fini le travail.

    Un an presque jour pour jour après cet événement qui avait pris les autorités de court, aucune poursuite n’a encore été engagée. Malgré les nombreuses plaintes déposées notamment par quatre associations de défense des minorités ou de lutte contre le racisme. Trois collectifs s’alarment de cet immobilisme.