« Je veux me faire proche des gens » : Benoît Bertrand est le nouvel évêque de Pontoise
L’ancien pharmacien était évêque de Mende en Lozère avant de rejoindre le Val-d’Oise. Il succède à Stanislas Lalanne. Sa cérémonie d’installation aura lieu ce dimanche 15 septembre, à Osny.
Ils devraient être près de 5 000 croyants à venir l’accueillir le dimanche 15 septembre prochain, lors de son installation officielle. Une journée en plein air, avec un pique-nique à partir de 12 heures, et une célébration religieuse à partir de 15 heures dans le parc de l’institution Saint-Stanislas d’Osny. Mgr Benoît Bertrand est depuis cette rentrée le nouvel évêque de Pontoise. « J’arrive le cœur large, j’ai encore tout à découvrir dans le Val-d’Oise mais je n’ai qu’un désir, c’est me faire proche des gens », annonce le nouveau représentant des catholiques dans le département. Arrivant du diocèse de Mende en Lozère, le 6e évêque de Pontoise succède à Stanislas Lalanne qui a démissionné pour raison d’âge.
Mgr Benoît Bertrand détonne par son parcours peu ordinaire au sein du clergé. Originaire de Nantes, il a d’abord fait carrière dans le civil, un diplôme de pharmacien en poche. Pendant quatre ans il a exercé au sein des Hôpitaux de Paris, « une expérience extrêmement marquante », se souvient-il. « Quand on rencontre au quotidien la maladie, la souffrance, la mort, cela suscite beaucoup de questionnements existentiels. »
Un pèlerinage effectué à Lourdes en compagnie de malades a, entre autres, prolongé ce cheminement spirituel qui l’a conduit à changer de trajectoire et se reconvertir. En 1991 il est ordonné prêtre et deviendra d’abord étudiant en théologie à Rome avant d’occuper diverses fonctions et de se consacrer en particulier à la formation des prêtres.
Tisser des liens avec les croyants et non croyants
Benoît Bertrand n’avait donc jamais eu la charge de curé de paroisse avant d’être nommé évêque de Mende. Et il n’a jamais oublié son premier métier puisque durant la crise Covid il n’a pas hésité à renfiler sa blouse pour aider l’hôpital local qui manquait de pharmacien.
Changeant complètement de décor, puisqu’il quitte une région très rurale pour rejoindre l’Île-de-France, le nouvel évêque ne modifie cependant pas ses méthodes et tient à se poser d’abord en « homme d’écoute. » Sitôt son installation officielle parmi les catholiques réalisée, il va d’ailleurs se réserver trois jours « pour aller à la rencontre des gens en dehors de la cathosphère. Je veux montrer que le nouvel évêque est un relais pour tous », explique l’homme d’Église de 64 ans qui compte se rendre en des lieux très divers, au contact des commerçants de Pontoise, des entreprises ou encore dans un centre de rééducation. « Je suis envoyé pour tous et je souhaite tisser des liens avec tous, qu’ils soient d’une autre religion ou non croyants. »
