« Jusqu’à 15 clients par jour » : la descente aux enfers de 3 femmes, exploitées par des proxénètes présumés

Six hommes sont jugés devant la cour d’assises du Val-d’Oise pour proxénétisme, séquestration et viols, parfois collectifs. Trois femmes, dont deux sont parties civiles, avaient dénoncé en novembre 2019 un parcours marqué par la violence que les accusés contestent.

Saint-Ouen-l'Aumône, le 17 mars. L'hôtel Première Classe est l'un des nombreux établissements où les jeunes femmes étaient contraintes de se prostituer. LP/Frédéric Naizot
Saint-Ouen-l'Aumône, le 17 mars. L'hôtel Première Classe est l'un des nombreux établissements où les jeunes femmes étaient contraintes de se prostituer. LP/Frédéric Naizot

    Trois jeunes filles à la dérive et sans ressources, arrivées dans le Val-d’Oise depuis la Saône-et-Loire, s’étaient prostituées avec naïveté et pour l’argent facile. Mais une descente en enfer les attendait après quelques semaines lorsqu’elles furent happées par un réseau de prostitution qui allait les faire plonger dans un univers de violences et de viols, parfois collectifs, au fil de leur vie dans les hôtels bas de gamme de la région parisienne.

    Leur récit, par moment effroyable, livré aux policiers en novembre 2019, est totalement contesté par les six hommes qui sont jugés depuis la semaine dernière par la cour d’assises du Val-d’Oise pour proxénétisme, séquestration, violences et viols. Aujourd’hui, deux des victimes sont parties civiles dans le procès, décidées à aller au bout. La troisième est décédée de manière accidentelle dans la caravane où elle logeait, au cours de l’instruction, au bout de son errance.