L'émotion du nouveau maire Jean-Louis Marsac

 L'émotion du nouveau maire Jean-Louis Marsac

    Il a revêtu ému l'écharpe tricolore. Le socialiste Jean-Louis Marsac, âgé de 52 ans, ancien ouvrier chez Alstom, syndicaliste et militant reconverti dans l'administration des collectivités locales, est devenu le nouveau maire de Villiers-le-Bel. Le conseil municipal l'a élu hier soir pour remplacer Didier Vaillant, qui a décidé de passer la main. Après quinze ans à la tête de la ville, ce dernier préfère désormais se concentrer sur la présidence de l'agglomération Val de France ainsi que sur son mandat de conseiller général.

    Que représente pour vous cette nouvelle fonction?

    JEAN-LOUIS MARSAC. C'est une très lourde responsabilité. Villiers-le-Bel n'est pas une ville comme les autres. Sa charge symbolique est très forte, surtout depuis les émeutes de 2007. Et même si le climat est aujourd'hui apaisé, elle est à reconstruire et à repenser. En devenir le maire, c'est l'aboutissement de dix-sept ans d'investissement en tant qu'adjoint aux finances puis premier adjoint chargé de la rénovation urbaine et du CCAS. Je suis ému de succéder à Didier Vaillant, qui a porté la ville pendant quinze ans. Mais il reste dans l'équipe comme adjoint chargé des grands projets. J'ai aussi une grande pensée pour l'ex-maire Raymonde Le Texier, qui m'a mis le pied à l'étrier dans la commune, en 1995.

    Quelles vont être vos priorités?

    Etre sur le terrain, dans la ville, où je vis depuis une vingtaine d'années. Mais surtout, trouver sans cesse des ressources : Villiers est la quatrième ville la plus pauvre de France. Elle doit bénéficier de toutes les aides et subventions créées par l'Etat. J'ai envie que les choses changent et, dans ce but, je veux assurer deux mandats, donc être candidat aux municipales en 2014.

    Quels sont les dossiers urgents?

    La rénovation urbaine. Après les Carreaux, bien avancés, c'est la ZAC et la Cerisaie, qui vont être transformées et désenclavées, avec des travaux, la sauvegarde de copropriétés en péril et des aménagements routiers, la création de voiesâ?¦ Autre priorité : la jeunesse. La ville compte 40% de moins de 25 ans. Je veux concentrer notre action sur l'éducation, les centres sociaux, la petite enfanceâ?¦

    Que prévoyez-vous pour améliorer la sécurité?

    Si le climat général s'est détendu, la délinquance est encore présente. On déplore beaucoup de cambriolages et d'agressions du type vols à l'arraché. Nous comptons beaucoup sur le dispositif de zones prioritaires de sécurité avec ses effectifs policiers supplémentaires, que veut lancer François Hollande. Villiers-le-Bel doit absolument en faire partie. Parallèlement, nous travaillons avec le préfet sur notre future stratégie territoriale de sécurité, qui remplacera l'actuel conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.